Actualités of Monday, 25 September 2017

Source: cameroon-info.net

Crise anglophone: une réunion des avocats anglophones reportée

La réunion a été reportée à cause de l'insécurité dans la zone La réunion a été reportée à cause de l'insécurité dans la zone

Entre autres raisons pour justifier ce report, les concernés évoquent les tensions actuelles dans les Régions anglophones.

L’Assemblée générale (AG) des avocats anglophones qui devait se tenir ce weekend à Mamfé dans la Région du Sud-Ouest, n’a pas eu lieu. L’AG a été renvoyée à une date ultérieure par l’ensemble des avocats. Le quotidien Mutations qui relaie l‘information, rapporte dans son édition du 25 septembre 2017, qu’entre autres raisons avancées pour justifier ce report, les avocats parlent du bien-fondé de la tenue de cette réunion, de la nécessité d’un tel conclave. «Quelle est l’opportunité de la tenue d’une telle réunion ? Il ne faut pas de réunion pour que les avocats retournent dans les Tribunaux», déclare dans les colonnes de notre confrère Me John Kameni.

Même si bon nombre de ces avocats contactés ont refusé de s’exprimer sur la question, des indiscrétions soutiennent que les tensions actuelles dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest y sont aussi pour quelque chose. Me John Kameni a laissé entendre que la situation sécuritaire de ces zones-là, a fait craindre à plus d’un avocat la sécurité même des travaux de l’AG. Pour rappel depuis des semaines, les Régions anglophones connaissent des attentats terroristes. Le dernier dans la Région du Nord-Ouest date du 21 septembre 2017.

Trois policiers ont été blessés dans ledit attentat. Les auteurs ont fait usage des bombes artisanales. Le Gouverneur de la Région Adolphe Lélé Lafrique réagissant après cette attaque qu’il a qualifié de terroriste, a indiqué sur les ondes du Poste national qu’il s’agit là d’une nouvelle étape, dans la crise qui secoue les régions anglophones depuis novembre 2016.

Avec cette nouvelle donne, on peut donc comprendre le report de l’AG des avocats anglophones, au cours duquel la question de leur retour effectif dans les Tribunaux devait être évoquée.