Ils ont organisé une réunion dimanche le 19 novembre 2017 à Eyumojock, Sud-Ouest, pour discuter de l’évolution de la crise anglophone.
Le dimanche 19 novembre 2017, le chef traditionnel d'Eyumojock, sa majesté Ntufam Ita Jacques, a convoqué une réunion à Eyumojock pour discuter de la situation sociopolitique des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest depuis le 1er octobre 2017. Plusieurs autres chefs traditionnels de la Manyu ont également assisté à cette réunion qui a eu lieu dans une salle de la paroisse de l’église catholique d’Eyumojock.
Selon l'avocat Agbor Nkongho, l'objectif de cette rencontre était de comprendre les exigences des populations, d'écouter leurs inquiétudes et d'approfondir l’enquête sur les violations des droits de l'homme qui persistent depuis le début de la crise. «Nous nous sommes rencontrés et avons eu des discussions avec plusieurs familles qui ont raconté des histoires d'abus auxquels elles ont été confrontées», souligne Agbor Nkongho.
Au cours de la réunion, les populations ont insisté sur «la libération inconditionnelle de leurs frères et sœurs détenus dans des différentes prisons à travers le pays».
Agbro Nkongho indique egalement qu’ils ont discuté sur le rapatriement des leurs qui ont fui craignant pour leur sécurité. «Nous cherchons à garantir la sécurité pour toute personne vivant dans des camps de réfugiés dans l'État de Cross River, au Nigeria et qui voudrait bien retourner au pays», informe l’avocat.
Pour un retour en toute sécurité des réfugiés camerounais, Agbor Nkongho indique qu’ils ont suggéré la mise en place d’un moyen de transport pour les premiers groupes de personnes désireuses de rentrer chez elles et de coordonner le rapatriement avec les autorités du Nigeria et le Gouverneur du Sud-Ouest. Pour ceux des réfugiés qui ne voudraient pas retourner au Cameroun, Agbor Nkongho demande aux uns et aux autres de se mobiliser et de les soutenir.
La démilitarisation des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et «le dialogue national sur les causes profondes du problème anglophone tel que prescrit par les Nations Unies», ont également fait objet des débats de cette rencontre d’Eyumojock.