Une nouvelle secousse politique secoue le paysage camerounais avec l'exclusion définitive de Cabral Libii, ancien candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2018, du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN). Cette décision a été prise par Robert Kona, président fondateur du parti, dans une note adressée au ministre de l'Administration Territoriale ce jeudi 28 mars 2024.

La crise au sein du PCRN avait déjà éclaté lorsque Robert Kona avait été suspendu du parti par la commission de discipline du bureau politique, le 20 mars 2024. Le lendemain, le 21 mars 2024, il avait été définitivement exclu, ainsi que 24 autres membres du parti, dont Cabral Libii et Armand Okol. Cette série d'exclusions avait été notifiée au ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, par le secrétaire général du PCRN, Boubakari Massardine, le 25 mars 2024.

En réponse à cette notification, Paul Atanga Nji a indiqué, dans une correspondance datée du 27 mars 2024, qu'il ne pouvait pas accepter l'exclusion de Robert Kona pour "violation des statuts du PCRN et défaut de qualité". Cette position a suscité des interrogations quant à l'avenir politique de Cabral Libii au sein du parti.

Face à cette impasse, Robert Kona a pris les devants en annonçant, le jeudi 28 mars 2024, l'exclusion définitive de Cabral Libii et de 22 autres membres du PCRN. Cette décision, prise par le président fondateur du parti, scelle le sort de Cabral Libii à la tête du PCRN, et ouvre de nouvelles perspectives dans le paysage politique camerounais.

La réaction de Cabral Libii, surnommé le "Macron camerounais", reste très attendue dans ce contexte où les tensions au sein du parti sont à leur comble. Cette nouvelle crise politique soulève des questions sur l'avenir du PCRN et de ses principaux acteurs, ainsi que sur l'équilibre des forces politiques dans le pays.