À quelques jours du lancement de la saison 2024/2025 du championnat d’Elite One, les arbitres et arbitres assistants de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) continuent de faire face à des conditions de travail précaires. Depuis trois ans, ils n'ont reçu aucun équipement, et leurs indemnités s’accumulent, laissant un arriéré estimé à environ 80 millions de FCFA. Ces impayés concernent plusieurs compétitions, notamment la Coupe du Cameroun et les Supers Coupes récentes.
Malgré une réunion tenue le 3 décembre 2024 entre le Secrétaire général de la Fecafoot et les responsables de l’Association camerounaise des arbitres de football (ACAF), aucune solution concrète n'a été apportée à leurs revendications.
"Les discussions ont abordé six points clés, dont l’apurement des arriérés de paiement, la réintégration des arbitres au sein des Ligues spécialisées et la révision des indemnités de match, inchangées depuis 2002", a déclaré Batié Robert, ancien arbitre et porte-parole de la délégation de l'ACAF, dans une interview à Radio Équinoxe.
Il a également précisé qu'aucun échéancier n’avait été fixé pour le paiement des arriérés ou pour la régularisation des indemnités de la saison à venir.
La Fecafoot, quant à elle, a évoqué des difficultés financières, mais a assuré que les perspectives s’améliorent avec le retour des sponsors. Pourtant, cette promesse d’avenir meilleur reste floue et sans garanties, laissant les arbitres dans l'incertitude.
Pour Nana Paul Sabin, la situation est critique. "Les hommes en noir sont indispensables au bon déroulement des matchs, et la Fecafoot doit impérativement prendre ses responsabilités pour leur offrir les moyens d’exercer leur fonction de manière juste et efficace", affirme-t-il.
Les arbitres camerounais, longtemps considérés comme des piliers du football national, sont aujourd’hui laissés pour compte. Sans les équipements appropriés et avec des indemnités impayées depuis plusieurs saisons, ils craignent que la prochaine saison ne soit encore plus difficile que les précédentes.