Actualités of Friday, 1 November 2024

Source: www.camerounweb.com

Crise de pouvoir au sommet : les forces militaires rentrent en action, le dernier soir s'annonce sanglant

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Alors que l’affaire Longuè Longuè a révélé au grand jour les abus de la Semil, cette institution se retrouve au cœur d’un conflit interne. Les révélations de Jeune Afrique mettent en lumière des rivalités entre certaines figures clés du régime de Paul Biya, et montrent comment la Semil, sous la direction d’Émile Joël Bamkoui, s’est renforcée, jusqu’à déranger les hautes sphères du pouvoir.

Les tensions s’exacerbent autour de la Semil, désormais dirigée par Émile Joël Bamkoui, un militaire à l’influence grandissante. Selon Jeune Afrique, sa gestion controversée de la Sécurité militaire a même attiré l’attention de la première dame, Chantal Biya, ainsi que celle du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, qui ne lui est pas favorable. Ce dernier tente de reprendre le contrôle des agences de renseignement, une entreprise difficile face au pouvoir de Bamkoui.

Jeune Afrique rappelle que la Semil, à l’origine une simple division de sécurité, a vu ses fonctions élargies en 2001, renforçant son rôle de contre-ingérence. Cette mutation a permis à ses agents de s’immiscer dans la vie civile, et d’agir sans se soucier de la légalité de leurs interventions. Sous l’impulsion de Bamkoui, la Semil est devenue un instrument redouté, au point que même certains cercles présidentiels voudraient limiter son pouvoir.

Alors que l’enquête annoncée par Joseph Beti Assomo pourrait marquer un tournant pour la Semil, les ambitions politiques compliquent la situation. En avril 2023, malgré l’âge de retraite de Bamkoui, Paul Biya lui a renouvelé sa confiance en le maintenant à son poste, ce qui lui confère un statut exceptionnel. Mais depuis, Ngoh Ngoh s’implique dans la gestion des agences de renseignement, cherchant à limiter le pouvoir de Bamkoui et de son équipe. Jeune Afrique analyse cette lutte comme un enjeu de pouvoir crucial au sein du régime Biya, où la Semil pourrait devenir le prochain bastion à réformer.