Une crise affecte les relations diplomatiques entre le Tchad et le Cameroun. La société Savannah Energy est au cœur de la brouille.
Le Tchad, par voie de presse, a annoncé le rappel de son Ambassadeur au Cameroun. Le problème est simple. Le Tchad accuse des responsables camerounais d’être derrière la société Savannah Energy pour exploiter le pétrole Tchadien.
Des hauts responsables camerounais en service à la présidence de la République accusés d’être impliqués dans ce scandale.
L'avocat camerounais Akere Muna fait une lecture particulière de la situation.
« Transparency International définit la corruption comme l’utilisation des pouvoirs confiés à des fins privées. Le trafic d’influence est donc de la corruption. Le gouvernement tchadien semble plutôt en colère contre le soutien agressif qu’une entreprise soi-disant privée, Savanah, a reçu de certaines personnes influentes. Faisons-nous face à un autre cas de corruption en haut lieu?. Qui peut arrêter ces oligarques ? », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Affaire Savannah : un important communiqué d'Etoudi très attendu
Depuis l'éclatement de l'affaire Savannah, aucun officiel camerounais n'a encore réagi. Pendant ce temps, plusieurs proches de Paul Biya et d'autres ministres sont accablés jusqu'au cou.
L'avocat camerounais Christian Ntimbane Bomo a demandé au Cabinet Civil de la Présidence de la République de communiquer dans l'affaire Savannah Energy.
« Face aux graves accusations publiques qui circulent contre Monsieur Franck Emmanuel BIYA, fils du Président de la République, relativement à l'affaire Savanah Energy, à l'origine d'un incident diplomatique entre le Cameroun et le Tchad, le cabinet civil de la présidence de la République qui gère les affaires privées et familiales du président de la République doit obligatoirement communiquer en apportant toutes les clarifications sur l'implication ou non du fils du Président de la République dans cette affaire », demande t il.
« Les camerounais suivent l'évolution de cette affaire, lisent ce qui est écrit, même s'ils ne disent rien ou peu », a ajouté Christian Ntimbane Bomo de la Société Civile des Reconciliateurs.
Il a également donné son point de vue en ce qui concerne la sortie de son collègue avocat, Me Maurice Kamto, président du MRC.
« Monsieur le professeur Maurice KAMTO , vous n'avez pas à interpeller un parlement aplaventri et une justice qui a renoncé à poursuivre les puissants, cas de l'affaire Glencore. Votre manière de faire face à une affaire si grave, menaçant les intérêts vitaux de notre pays, donne l'impression que vous n'avez pas de solutions pour le Cameroun », a-t-il lâché.