Actualités of Friday, 22 June 2018

Source: actucameroun.com

Crise: les réfugiés dans une situation alarmante à Douala

Douala abrite 9500 réfugiés de différentes nationalités Douala abrite 9500 réfugiés de différentes nationalités

La 18ème édition de la journée mondiale des réfugiés se célèbre ce 20 Juin 2018 dans de nombreux pays africains. Selon le collectif des réfugiés de Douala, la capitale économique abrite 9500 réfugiés de différentes nationalités. Selon ce collectif, les réfugiés centrafricains sont les plus présents à Douala en plus des Rwandais, des congolais, entre autres.

Les réfugiés sont vulnérables

A l’occasion de la journée mondiale des réfugiés, la Région du Littoral a tenu à faire le bilan sur la situation des réfugiés. Selon le Président du Collectif des Réfugiés de Douala, Kaléma Jean Louis : « la situation des Réfugiés à Douala est très alarmante. Depuis 2016, le Haut Commissariat des Réfugiés (HCR) a vu son budget diminué. Le HCR ne prend plus en charge tous les réfugiés. Ils ciblent quelques réfugiés et assurent leurs frais de santé, d’éducation et d’assistance sociale. Avec la situation préoccupante, les réfugiés non ciblés sont obligés de se prendre en charge personnellement ». Le réfugié se trouve dans une situation très vulnérable.

Une vie de précarité

Nos confrères de Radio Balafon, sur les traces des réfugiés vivant sur le sol camerounais, ont rencontré un rwandais installé à Douala depuis 1994. En 24 ans de vie en tant que réfugié ce dernier se dernier vit de débrouillardise. Jean Vivien Vialimana raconte son expérience : « je suis arrivé au Cameroun à pied en 1994. Ceci après un an cinq mois de marche en traversant les forêts du Zaïre, du Congo Brazzaville et la République centrafricaine. J’ai trouvé la paix au Cameroun. Je cohabite avec un camerounais. Je suis obligé de faire des petits métiers pour survivre »

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Boungou Timothée, un réfugié en provenance du Congo Brazzaville précise qu’: « au HCR il y’a des discriminations. Ce n’est pas normal que quelqu’un fasse 18 ans en tant que réfugié et ne soit jamais assisté. Et pourtant l’argent est envoyé par les Nations Unies. Parfois on t’assiste seulement pendant six mois. Et puis l’assistance est arrêtée. Nous sommes des débrouillards parfois obligés de dormir dans les marchés, de manger dans les poubelles. On peut gagner 30 mille FCFA pour survivre ».

Le HCR condamné par les réfugiés.

De nombreux réfugiés rencontrés déclarent que l’assistance du Haut Commissariat des Réfugiés est devenue sélective. Ces derniers se sentent abandonnés à eux-mêmes : face à cet abandon, Quantin Mouidio, réfugié centrafricain déplore « la prise en charge sanitaire qui est défaillante. Nous avons perdu 80 centrafricains enregistrés officiellement en 2017 à Douala suite à des problèmes de santé non pris en charge. En mi 2018, nous totalisons déjà plus de 30 morts. La prise en charge sélective, a des mauvaises répercutions sur la santé et sur la communauté. Nous craignons de remplir les cimetières de Douala ».

Difficile accès aux banques

Le Président du Collectif des Réfugiés de Douala, Kaléma Jean Louis, évoque l’arrestation arbitraire de certains réfugiés : « les refugiés centrafricains sont arrêtés arbitrairement avec leurs papiers en règle par les forces de maintien de l’ordre ».


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Par ailleurs, les réfugiés en terme camerounaise rencontrent des difficultés avec les institutions bancaires : « on nous demande d’avoir des cartes de séjour. Pourtant nous sommes réfugiés. Nous partons de chez nous en fuyant la guerre et sans le moindre document. Nous implorons les banques d’accepter notre carte de réfugié délivrée par le HCR pour faire foi de carte de séjour ».

Cette 18ème journée mondiale des réfugiés est célébrée sur le thème : « Avec les réfugiés ».