Il y a quelques heures, le frère de KOUAM TATCHUEMO Adolphe, militant du MRC, condamné à deux ans de prison ferme par le Tribunal Militaire de Douala dans le cadre des manifestations de 2020, faisait une sortie pour alerter sur le cas se son grand frère. En effet, ce dernier a été hospitalisé depuis quelques jours. Mais le prisonnier politique a été enchainé sur son lit ce qui inquiétude sa famille biologique et politique. C’est dans ce sens que le MRC vient de sortir de son silence pour réagir à propos de ce traitement infligé à un prisonnier.
COMMUNIQUE DU MOUVEMENT POUR LA RENAISSANCE DU CAMEROUN (MRC) SUITE A L’HOSPITALISATION DU NOMME KOUAM TATCHUEMO ADOLPHE ENCHAINE SUR UN LIT D’HOPITAL
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun informe l’opinion publique que Monsieur KOUAM TATCHUEMO Adolphe, militant du MRC, condamné à deux ans de prison ferme par le Tribunal Militaire de Douala pour avoir participé aux Marches pacifiques du 22 Septembre 2020, a été admis à l’hôpital Laquintinie à Douala, suite à l’atrophie de ses membres supérieurs.
Y étant accompagné par des agents de l’administration pénitentiaire ayant pour mission de le surveiller, KOUAM TATCHUEMO Adolphe est depuis lors maintenu enchaîné sur son lit d’hôpital, et ce malgré les objections du personnel médical de cet hôpital public.
A la suite de la publication sur les réseaux sociaux des photos illustrant ce traitement cruel, inhumain et dégradant, l’agent de l’administration pénitentiaire chargé de le surveiller va s’offusquer, au point de serrer davantage la chaîne sur le pied gauche de ce militant du MRC, à l’aide d’un cadenas, obstruant ainsi la circulation sanguine.
Plusieurs militants du MRC détenus font régulièrement l’objet d’un traitement similaire ; le cas le plus récent étant celui du jeune Rodrigue NDAGUEHO KOUFET mort en détention dans des conditions atroces.
Le MRC proteste vivement contre ce traitement inhumain, indigne de toute société civilisée, réservé à ses militants détenus alors qu’en même temps, certains prévaricateurs de la fortune publique ayant au demeurant reconnu les faits et commis entre autres des infractions non concernées par le Décret du 04 Septembre 2013 fixant les modalités de restitution du corps du délit (transfert à l’étranger de valeurs et sommes non déclarées), sont libérés sur la base de ce texte inique, taillé à leur mesure, et célébrés en grande pompe comme le seraient des héros nationaux.
Fait à Yaoundé le 03 Août 2022
Le Secrétaire National Délégué chargé des
Droits de l’Homme et de la Gouvernance.
Maître Désiré SIKATI (Avocat)