Le journaliste, Martinez Mbami Zogo a été enlevé et amené dans un lieu où il a été torturé jusqu'à ce que mort s'en suive. La torture comme arme de punition et de répression est répandue au Cameroun et le cas de Martinez Zogo n'est pas un cas isolé.

Il y a quelques jours, des organisations de la société civile camerounaises ont organisé une réunion au cours de laquelle elles ont dévoilé les plaintes qu'elles ont reçues, par rapport à des cas de tortures dans des lieux illégaux, dont des chefferies traditionnelles.

Au total 05 cas ont été répertoriés, selon ces organisations de la société civile actives dans le nord du pays.

"Le chef traditionnel n’a pas compétence au plan pénal de détenir les gens, c’est illégal. Les prisons, cellules de gendarmerie, de police et des parquets, les voitures transportant les personnes privées de liberté et les hôpitaux psychiatriques où sont gardés les personnes malades de déficients mentaux sont des lieux classiques de privation de liberté", a déclaré Gabriel Nonetchoupo, rapporteur à l’antenne régionale de la Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC).

Parlant de la torture, les Camerounais ont encore en mémoire, l’affaire d’assassinat dans laquelle a été fortement impliquée le Lamido de Garoua.

Quelques mois seulement après son ascension au trône à Garoua, la plus haute autorité religieuse de la région du Nord a été formellement inculpée par le tribunal militaire de Garoua.

Le 31 janvier 21, Ali Youssouf cousin de Lamido décédait chez ce dernier. La dépouille de jeune élève a été enterrée dans la précipitation. Les populations dénoncent des actes de torture sur l’enfant. Les images du cadavre ont fuité et scandalisé tout le pays.

Le 3 février, sur instruction des hautes autorités du pays, le corps de Ali Youssouf fut exhumé. Les résultats de l’autopsie sont sans appel. Le neveu du lamido a été victime de torture.