Il y a quelque temps, le Ministère des Finances (MINFI) a publié la liste des Établissements de Microfinance autorisés à exercer au Cameroun en 2017. Les acteurs du secteur ont noté plusieurs incongruités dans cette liste.
Ernest Ngalle Bibehe, ministre des Enseignements secondaires est Président du Conseil d’Administration (PCA) de Conadie SA, établissement de Microfinance (EMF). Selon Le Quotidien de l’Économie paru le 25 janvier 2017, certaines personnes jugent les fonctions de ministre et Présidents du conseil d’Administration (PCA) incompatibles. Par contre, les experts financiers pensent qu’il peut très bien occuper les deux postes simultanément.
Pour certains experts financiers, un ministre au poste de PCA ne peut que présenter des avantages pour le secteur. Ils sont d’avis que celui-ci peut intervenir afin que de bonnes décisions soient prises pour le développement de la Microfinance au Cameroun.
Il y a quelque temps, le Ministère des Finances (MINFI) a publié la liste des Établissements de Microfinance autorisés à exercer au Cameroun en 2017. Les acteurs du secteur ont noté plusieurs incongruités dans cette liste. Notamment, le cumul des postes.
«Dans cette liste, l’on retrouve des personnes qui occupent en même temps le poste de Directeur général et de PCA dans la même structure. Chose qui n’est pas autorisée dans le secteur de la Finance au Cameroun. C’est notamment le cas de l’EMF SOCAPEC (Société Coopérative d’Assistance, de Prévoyance, d’Épargne et de crédit du Cameroun)», révèle le journal.
L’autre curiosité de la liste du MINFI, c’est la présence des noms des personnes n’appartenant plus aux structures pour lesquelles elles sont pourtant désignées responsables.
«L’on cite par exemple le cas de Mme Ngango Tchoko Yossa, qui figure dans la liste comme Directeur général adjoint de l’EMF Nofia, mais qui ne fait plus partie des effectifs de cette structure depuis deux ans, apprend-on. Il faut rappeler que cette dernière a été nommée il y a quelque temps à la tête de l’EMF Cecec», rapporte le quotidien.
La liste publiée par le MINFI recèle des noms de directeurs généraux à qui l’agrément a été retiré depuis plusieurs années, mais qui demeurent DG d’EMF. Paradoxalement, les noms des DG des EMF ayant obtenu des agréments de la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC) il y a un an ne figurent pas dans cette liste.
«Donc, si un client prend cette liste pour argent comptant, il pourra dire que le DG en question exerce dans l’illégalité», affirme un expert de la Microfinance.