Actualités of Saturday, 9 December 2017

Source: cameroon-info.net

Début de l’interrogatoire de l’écrivain Patrice Nganang

L’interrogatoire de Patrice Nganang qui pourrait le conduire en prison ou à une simple relaxe L’interrogatoire de Patrice Nganang qui pourrait le conduire en prison ou à une simple relaxe

L’interrogatoire de Patrice Nganang qui pourrait le conduire en prison ou à une simple relaxe.

L’interrogatoire de Patrice Nganang commence ce samedi 9 décembre 2017 à Yaoundé. C’est le début d’une instruction qui pourrait le conduire en prison. Selon Issa Tchiroma, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, l’écrivain américain, d’origine camerounaise est accusé d’avoir menacé de causer la mort de Paul Biya, le Chef de l’Etat camerounais.

« J’annonce… l’interpellation en date du 6 décembre 2017, de Monsieur NGANANG Patrice, écrivain, poète et romancier d’origine camerounaise, alors qu’il tentait d’embarquer à bord d’un avion à l’Aéroport International de Douala, en partance pour Harare, la capitale de la République du Zimbabwé.

L’interpellation de Monsieur NGANANG est survenue à la suite d’une promesse de mort sur la personne du Chef de l’État camerounais, proférée par l’intéressé à travers un message posté sur sa page facebook, le 3 décembre 2017 à 19 heures 27 minutes. Au moment de son interpellation, Monsieur NGANANG était en possession de deux passeports : un passeport ordinaire camerounais et un passeport des États-Unis d’Amérique. Il est actuellement en exploitation dans les services de Police, où il a requis et obtenu le bénéfice de l’assistance d’un Avocat, conformément aux lois et règlements en vigueur au Cameroun » a déclaré Issa Tchiroma lors d’une conférence de presse hier vendredi 08 décembre 2017 à Yaoundé.

Arrêté par la police le mercredi 6 décembre 2017 à l’aéroport international de Douala, l’écrivain Patrice Nganang est détenu dans les locaux de la police judiciaire de Yaoundé.

Réputé très critique envers le régime de Paul Biya, Chef de l’Etat, Patrice Nganang a fait publier en début de ce mois dans l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, un article d’opinion au vitriol dans lequel il critique la gestion de la crise dite anglophone par le gouvernement central.

« Il faudra sans doute un autre régime politique pour faire comprendre à l’État que la mitraillette ne saurait endiguer une foule en mouvement. Seul le changement au sommet de l’État pourra régler le conflit anglophone au Cameroun » avait-il conclu. Par ailleurs il a fait plusieurs autres publications très osées. « Faites-moi confiance, et je ne blague pas - je l'ai devant moi, lui Biya, et ai un fusil, je vais lui donner une balle exactement dans le front » est l’une de ses déclarations controuvées.

Le Post Facebook a l'origine de l'interpellation de Patrice Nganang: