L'émission L'ARENE avec J.Remy Ngono, un journaliste connu pour ses révélations et sa chaîne web Tv, a été jugée en dessous des attentes par Xavier Messè, journaliste et directeur de publication du journal Le Calame. Messè a critiqué la performance de Jean-Célestin Edjengué, l'animateur de l'émission, en soulignant qu'il n'avait pas suffisamment préparé son entretien avec Ngono.


L'émission L'ARENE avec J.Remy Ngono a été en dessous des attentes
Par Xavier Messè, journaliste et directeur de publication du journal Le Calame

« Canal 2 International a délocalisé provisoirement sa production du Cameroun vers des Camerounais de la diaspora. J.Remy Ngono, journaliste, collaborateur de RFI était le client de L'ARENE ce weekend. Ngono est un journaliste dont les révélations constantes, diffusées sur sa chaîne web Tv, témoignent qu'il jouit d'un réseau d'informateurs bien introduits. Il est habile, suivi par une audience importante.
Lorsqu'un journaliste a cette catégorie de client, il doit se mettre à son niveau, à défaut d'être au dessus de lui. Cela nécessite une préparation minutieuse sur l'homme, sa production professionnelle.
L'interviewer devrait disposer d'une haute couture générale. L'ARÈNE de J.Remy Ngono ce weekend a été en dessous des attentes. Nous avons connu Jean-Célestin Edjengué par le passé comme journaliste de bonne facture. Mais depuis quelque temps, il semble avoir pris du recul avec le journalisme pour d'autres activités. Les réflexes professionnelles se sont éloignés de lui. Il n'a pas suffisamment préparé son entretien. Voici quelques séquences choisies :
1- Jean- Célestin à Ngono : "vous êtes journaliste d'investigation ; vous dénoncez depuis 20 ans, qu'est-ce qui a changé ?"
Ma réponse à Jean Célestin : un journaliste d'investigation fait des révélations et dénonce les maux et travers de la société, afin que les pouvoirs publics réagissent ; là se limite le travail du journaliste.
2- Jean-Célestin à Ngono : "C'est vous qui dites Machiavel est le livre de chevet Paul Biya. Ce n'est pas prouvé."
Ma réponse à Jean-Célestin : si tu avais préparé ton interview, tu saurais que, en juillet 1990, Paul Biya, répondant au journaliste français Yves Mourousi, il avait dit : " J'ai apporté aux Camerounais démocratie et prospérité. Machiavel est mon livre de chevet. Je connais les Camerounais, ils ne peuvent rien ( coup d'État)."
Voilà ce qui a rendu l'interview de Jean Célestin fade. »