La délibération de l'audition de Samuel Eto'o Fils, président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), devant la Confédération africaine de football (CAF) est toujours attendue. Eto'o a comparu devant le jury disciplinaire ce mardi 25 juin 2024 pour répondre aux accusations de trucages de matchs qui ont secoué le football camerounais cette saison.

Plusieurs acteurs, dont Henry Njalla Quan, avaient saisi l’instance faîtière pour enquêter sur ces allégations. En outre, l'affaire du contrat avec une société de paris sportifs a ajouté à la polémique, même si ses partisans affirmaient qu'il avait le droit d'associer son image aux entreprises de son choix. Curieusement, toutes les publications liées à cette société ont disparu de ses réseaux sociaux, relançant les spéculations sur son avenir.

"C’est vraiment dommage ce qui se passe dans notre football et surtout pour Samuel Eto’o. Il y a moins de deux ans, il est arrivé comme un sauveur à la tête de la Fécafoot. Mais qu’est-ce qui s’est passé entre-temps ? On a eu trop de scandales. Comment a-t-il signé avec cette société sans consulter ses avocats ? Aujourd’hui, ces posts ont été supprimés, ce qui montre qu’il y a un problème. J’espère que l’audio qui a fait irruption en cours de saison était faux. Il doit s’entourer de personnes capables de lui dire quand il y a un problème pour qu’il s’amende. Les accusations sont très graves à mon avis," a expliqué Albert Eloundou Onana, cadre dans un établissement de la place au confrère Camfoot.

L'avenir de Samuel Eto'o à la tête de la Fécafoot semble flou au regard des accusations qui pèsent sur lui. Cependant, ses soutiens gardent espoir quant à l’issue de cette affaire.

"Au moment où le Président de la Fédération Camerounaise de Football, Monsieur Samuel Eto’o, s’apprête à comparaître devant le Jury Disciplinaire de la CAF au sujet des accusations de matchs truqués et de corruption, nous tenons à lui renouveler notre inébranlable soutien et notre profonde sympathie, alors qu’il est accablé par quelques compatriotes iconoclastes et perpétuellement belliqueux," a déclaré Faustin Blaise Mbida, administrateur de football.

Le conflit entre le Ministère des Sports et la Fécafoot a également terni l'image de Samuel Eto'o. De nombreux acteurs estiment que le jury disciplinaire de la CAF appliquera la loi sans favoritisme.

"Il n’y a pas de demi-mesure. Si les faits sont avérés, Samuel Eto’o sera sanctionné conformément aux textes. Je soutiens Eto’o et je suis un légaliste. On verra après son passage devant le jury. Aucun être humain ne fera l’unanimité sur terre. Même Jésus était contesté. Je préfère qu’on attende l’issue avant de tirer des conclusions," a indiqué Franck Armel Ayissi, un soutien du président de la Fécafoot.