Le ministre de la Jeunesse et de l'Éducation civique, Mounouna Foutsou a été agressé en Belgique. Les éléments de la Brigade anti-sardinards (BAS) l'ont humilié en le trainant au sol, le bastonnant, le couvrant de farine et lui disant des mots pas très agréables à entendre, le tout devant des caméras qui filmaient. Dans la foulée, le gouvernement du Cameroun a produit un communiqué dans lequel il dénonce bien entendu ces actes. Jorel Jacques, activiste de renommée, se signale.

Quand je dis souvent ici que boycotter les artistes ne sert à rien du tout, sinon à davantage créer des tensions entre les Camerounais, surtout que votre boycott des artistes est même déjà sélectif et donc plus crédible. Le boycott des artistes, c'est juste un feu de paille pour ne pas dire du sensationnel, car ça n'impacte pas sur les dirigeants.

Vous avez déjà vu le gouvernement s'indigner du boycott des artistes ? La réponse c'est non et pour cause, les artistes ne pèsent pas lourd, donc le pouvoir s'en fout totalement.

La plupart de ces artistes sont des personnes qui cherchent leur propre bien comme tout le monde donc eux-mêmes ne voient pas clair au Cameroun. Donc vous pourrez boycotter tous les artistes au Cameroun que ça n'aura strictement aucun impact sur le pouvoir, vu que les mêmes artistes sont toujours invités au palais et ils y vont.

En revanche, le vrai et véritable boycott, c'est en direction des dirigeants camerounais eux-mêmes. Là, vous voyez le gouvernement fait une sortie officielle et musclée pour dénoncer cela, car ce boycott met en branle la sérénité du pouvoir, ça fait très mal.

Le pouvoir se sent en transe. Imaginez que tous les dirigeants soient boycottés ainsi en diaspora, ce sera compliqué pour eux de venir pour se trémousser ici en Europe et cela aura un impact considérable sur eux tous.



La colère des populations se fait ainsi voir et sentir. La Brigade anti-sardinards (BAS) ne voulait rien entendre de cet évènement organisé pour célébrer Paul Biya à Bruxelles. Elle a donc débarqué sur les lieux et tout saccagé. C'est autrement dit un appel lancé par cette organisation très hostile à Biya. Elle invite tous les Camerounais à dire non au régime en place qui n'a pas fait que trop durer à la tête du pays sans faire avancer celui, d'un point de vue socioéconomique.