• Les employés de Magil sont portés disparus

• La société canadienne est poursuivie par des sous-traitants en colère

• Le chantier du complexe sportif est à nouveau abandonné

L’information est révélée par le député du PCRN Cabral Libii. Les employés de la société canadienne MAGIL sont portés disparus après leur brève détention. Cette situation paralyse à nouveau les travaux de construction du stade d’Olembe et relance le débat autour du scandale financier qui pourrait emporter plusieurs ministres du régime Biya.

‘’Débandade générale au complexe d'Olembe, Chantier à l'arrêt depuis 03 mois, les employés de MAGIL arrêtés puis relâchés et désormais portés-disparus car recherchés ardemment par les sous-traitants en furie’’, révèle Cabral Libii.

Selon le président du PCRN, les travaux du complexe sportif d’Olembe sont achevés à 60% lors que 80% du budget son déjà consommés.

‘’Au nom du peuple que je représente, je ne le dirai jamais assez : le complexe d'Olembe court le risque de devenir l'un des plus retentissants scandales financiers de tous les temps au Cameroun.

Au départ ce complexe devait coûter 163 milliards. Cette somme avait été empruntée à une banque italienne. Lorsque les problèmes avec le constructeur italien PICCINI éclatent, 113 milliards ont déjà été consommés et il y a un reliquat de 50 milliards. PICCINI ayant bloqué l'accès à ce reliquat, le Cameroun va à nouveau s'endetter auprès d'une banque anglaise à hauteur cette fois de 55 milliards.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, MAGIL le constructeur réputé providentiel à l'époque, a déjà perçu et consommé 43 milliards sur les 55. Il reste donc 12 milliards seulement pour finir le complexe. Entre temps, le taux d'exécution des travaux du complexe est d'environ 60% alors que l'enveloppe y dédiée est déjà consommée à 80%’’, explique-t-il.

Magil et les 7 milliards

Bien qu’en fuite, MAGIL continue elle aussi par réclamer 7 milliards de francs CFA à l’Etat camerounais.

‘’Et pourtant, les sous-traitants en furie brandissent une dette de 17 milliards. En d'autres termes, les 12 milliards restants pour les travaux, ne suffisent même plus à éponger les dettes des sous-traitants.
Mais plus ubuesque encore, l'entreprise MAGIL qui a déjà déserté Olembe, brandit elle-même une dette de 7 milliards, car elle affirme avoir dépensé 50 milliards au total alors qu'elle n'a décaissé que 43 milliards. Rappelons qu'entre temps, en attendant la disponibilité des fonds de la banque anglaise, l'Etat avait donné 11 milliards de plus à MAGIL. Sur 168 milliards empruntés à l'étranger + 11 milliards empruntéslocalement (soit 179 milliards), l'éléphant presque blanc d'Olembe à déjà consommé 113+11+43 milliards. Soit : 167 milliards’’, précise Cabral Libii .