Les deux modes d’exécution des condamnés à mort reconnues par la loi au Cameroun sont la fusillade et la pendaison, rappelle le président du collectif d’avocats Sylvain Souop.
Me Hippolyte Meli observe qu’avec la mort du militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Rodrigue Ndagueho Koufet, il y a une justice parallèle, qui est invisible et secrète et qui a choisi un autre mode d’exécution des condamnés à mort.
« Fusillade et pendaison ! Sur la place publique ! Ce sont les deux modes d’exécution des condamnés à mort prévus par la loi au Cameroun. Entretenir les maladies sur des détenus, administrer des morts lentes aux citoyens, par des tortures multiformes et des actes de traitements inhumains devient une peine de mort prononcée et exécutée par la justice parallèle ! Celle qui est invisible et secrète», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Rappelons que Me Hippolyte Meli a dénoncé tout comme les militants, amis et sympathisants du MRC le fait que leur client Rodrigue Ndagueho ait trouvé la mort à la prison centrale de New-Bell à Douala, parce que contaminé au choléra.
« Condamné à 3 ans d’emprisonnement ferme par jugement n° 242/21 du 07 décembre 2021 du Tribunal Militaire de Douala dans le cadre de la répression des manifestations pacifiques du 22 septembre 2020. Le choléra est venu avoir raison de lui. Lui qui bravait déjà les tortures multiformes que subissent les prisonniers politiques depuis leur arrestation arbitraire qu’aucune juridiction nationale, ne veut reconnaître. Malgré l’alerte au choléra, aucune information officielle chiffrée, sur les cas de contamination, n’est encore disponible, ni rendue publique dans diverses prisons qui partagent en commun la surpopulation carcérale. C’est la vie qui devient sale», avait-il écrit après l’annonce de la mort de son client.