Depuis le sommet USA-Afrique tenu à Washington, le président Paul Biya n'est pas rentré au Cameroun. Le chef de l'Etat qui a présenté quelques signes inquiétants de handicap lors de cette rencontre de haut niveau, est suspecté d'avoir fait une nouvelle crise. Selon le journaliste Bruno Bidjang, les spéculations sur l'état de santé de Paul Biya eu Europe serait l’œuvre des adversaires politiques du régime en complicité avec certains membres du sérail qui souhaitent prendre la place de l’Homme-Lion.

« L'annoncer malade a quoi de plus sidérant que l'annoncer mort comme ce fut le cas tant et tant de fois. D'ailleurs le chef de l'Etat en est tellement habitué que ces puérils d'où qu'elles viennent, certainement du camp d'en face mais aussi en co-action de quelques ambitieux de l'intérieur qui lorgnent le fauteuil présidentiel et s'impatientent », a déclaré le journaliste dans un reportage aux allures d’un édito commandé.

Paul Biya serait donc en parfaite santé et aurait donc renoué avec ses multiples et adorés « courts séjours privés ». En effet le chef de l’Etat est réputé pour son goût pour la ville suisse de Genève. Au meilleur de sa forme il y passait de nombreux mois durant l’année. Paul Biya a fait de l’hôtel Intercontinental son quartier général où il pose ses valises et reçoit ses invités. Avant le sommet USA-Afrique, il avait d’ailleurs fait une escale en Suisse avant de rallier Washington. Malgré son absence du pays, le chef de l’Etat est actif ces derniers jours. Il prend de nombreux décrets et semble avoir la maitrise du pays.
Ces révélations du journaliste Bruno Bidjang démontrent la tension au sein du système Biya. Certains collaborateurs de l’octogénaire bruleraient d’envie de déposer Paul Biya pour prendre sa place.

Remaniement imminent

Certains des supposés dauphins de Paul Biya pourraient être désagréablement surpris dans les prochains jours. D’après plusieurs analystes politiques, Paul Biya a pris l’habitude de s’effectuer des déplacements en Suisse avant l’annonce du remaniement de son gouvernement. A chaque fois que le chef de l’Etat est dans le canton de Genève, c’est la panique au sein du sérail car aucun ministre ne sait la décision que le chef de l’Etat prendra à son retour. Ceux qui président la fin de Biya pourraient être évincés du sérail avant le grand soir. Paul Biya compte bien finir son mandat actuel et ne se refuse pas la possibilité d’une nouvelle candidature en 2025 à la tête du Cameroun.