Les organisations et personnalités qui se sont données pour mission de protéger les femmes donnent de la voix, face aux violences et meurtres dont son victimes les femmes ces derniers mois au Cameroun.
Selon Clarence Yongo, patron du journal en ligne Griote TV, pas moins de 16 femmes ont été assassinées à travers le pays en 54 jours.
Et pourtant jusqu’ici, seul le silence assourdissant du gouvernement retentit, notamment celui du Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille.
"Elles sont Découpées, poignardées, éventrées ou battues à mort, ces 2 derniers mois, les cas de féminicides n’en finissent pas. Ce sont des étudiantes, des épouses, des compagnes, des enfants, arrachées à la vie, des tableaux qui choquent et ne rassurent pas", fait observer notre consœur.
Les violences conjugales sont en nette progression au Cameroun. Entre 2019 et 2020, au moins 130 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints et 60 % de femmes sont victimes de violences conjugales, selon la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés.
Des statistiques alarmantes dans une société patriarcale où la justice ne joue pas toujours son rôle, les associations de défense des droits des femmes dénonçant la corruption de certains magistrats et l'absence de sanctions. Elles s'efforcent tant bien que mal d'apporter un peu de réconfort aux victimes désemparées.