L’homme politique camerounais Abel Elimbi Lobe a révélé à la face du monde les documents confidentiels qui confirment la fourberie de l’administration publique camerounaise dans l’expropriation dont sont victimes les communautés SAWA. Le premier document signé le 16 avril 2015 par le délégué départemental du cadastre de l’époque autorisait Me Olivier Chi Nouako de procéder à procéder à des levées topographiques dans le cadre de son projet de construction d’un hôtel à Douala. Le délégué dans la lettre demande à Me Chi Nouako de garder secrètes les résultats des travaux en attendant l’arrêté de déclaration d’utilité publique.


Pour Abel Elimbi Lobé, ce document est la preuve, que Olivier Chi Nouako n’a jamais acquis les parcelles en question mais les a obtenues gracieusement par les manœuvres de l’administration. Le document montre également le projet du gouvernement qui vise à faire passer une initiative privée d’un particulier pour une mission d’utilité publique. En effet le 17 avril de la même année, le gouvernement prend effectivement un arrêté de déclaration d’utilité publique sur le site convoité par Me Olivier Chi Nouako. CamerounWeb vous propose un extrait de la lettre.

Le Délégué départemental

A Me Olivier Chi Nouako, promoteur du projet de construction de l'Hotel Hilton de Douala

Objet : votre demande d'autorisation en vue de procéder à des levées topographiques

Me, j'accuse réception de votre correspondance confidentielle du 16 avril 2015 par laquelle vous sollicitez une autorisation en vue de procéder à des levées topographiques sur le site devant abriter le projet de construction de l'hôtel Hilton de Douala. J'ai l'honneur de vous faire connaître que je marque mon accord pour la conduite de ces travaux. Par ailleurs, je vous demande de garder secrètes les données recueillies compte tenu du caractère confidentiel de votre mission en attendant l'arrêté de déclaration d'utilité publique.



Olivier Chi Nouako

Selon un spécialiste de la question rencontré par WEEK INFOS, l'affaire des casses de Bali est une rocambolesque affaire d’escroquerie foncière dans laquelle, l’administration corrompue par " véreux Avocat chassé du Canada " a réussi à faire exproprier des paisibles propriétaires contre une fallacieuse promesse de construction d'un hôtel Hilton sur ces terrains.

Pourtant, selon un juriste spécialisé en droit foncier au Cameroun, "l'’expropriation pour cause d’utilité privée n’existe pas au Cameroun aux termes de la loi. On a donc voulu exproprier des personnes privées pour remettre les terrains un individu…".

L'homme au centre de toute cette procédure qui a abouti à l'expropriation de plusieurs familles à Bali s'appelle Olivier Chi Nouako.

L'on apprend dans le civil qu'il est avocat ayant exercé dans le district de Montréal au Canada. Mais son parcours professionnel est parsemé de curiosités.

Le 21 Décembre 2018 il est radié du barreau, reconnu coupable de plusieurs d'autres professionnelles.

Le 25 Avril 2019, il est de nouveau radié du tableau des avocats. Le 16 Décembre 2020, Olivier Chi est de nouveau radié pour 02 mois.

La récurrence des fautes professionnelles liées aux manipulation des fonds des clients est un indicateur clair que l'homme qui promet la construction d'un hôtel Mariot ou Hilton à Douala est à surveiller de très près.