Actualités of Wednesday, 6 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Démonstration de force au NOSO: nouvelle vidéo des sécessionnistes

Les combattants séparatistes du NOSO Les combattants séparatistes du NOSO

• Les sécessionnistes font leur retour dans leur nouvelle vidéo

• Ils sont tous armés et veulent se battre jusqu'à la mort

• La question de l'armement des sécessionnistes se pose avec acuité



Les affrontements au Noso entre les sécessionnistes et les militaires du BIR se multiplient ces derniers temps, depuis la célébration de la fête du 1er octobre. Les sécessionnistes changent de stratégie de combats et utilisent désormais des engins explosifs.

Dans une nouvelle vidéo qui tourne en boucle sur la toile, de jeunes combattant séparatistes lourdement armés, qui se réclament de la section de Manyu, un département de Mamfé situé au NOSO font leur démonstration de force, les armes à la main, se disant prêts pour le combat. "Jusqu'à ce que la mort s'en suive", calment-ils.

Ce n'est pas la première fois que ces combattants sécessionnistes font ces vidéos montrant les artilleries lourdes dont ils disposent. Il y a quelques jours, ce sont les éléments du redoutable chef ambazonien No Pity qui ont tourné leur séquence avec des armes lourdes, montrant qu'ils n'ont pas peur de leurs adversaires. Le Porte-parole de l'armée, Cyrille Atonfack Nguemo a d'ailleurs confirmé cela lors d'une de ses sorties que ces sécessionnistes utilisent désormais dans les combats .

"Avec l'usage d’un engin explosif improvisé et d’un lance-roquettes antichar, les insurgés ont immobilisé les véhicules des forces de défense avant d’ouvrir un feu nourri sur ces derniers", avait-il déclaré. Le bilan de cette attaque était énorme, 16 soldats ont péri. D'où proviennent ces lourds armements qu'utilisent les sécessionnistes? Le gouvernement est-il dans l'incapacité de tracer ces intrusions d'armes dans le pays? Qui financent les sécessionnistes? A qui profite réellement cette crise anglophone qui dure 4 ans déjà? Autant de questions qui ne trouvent pas encore de réponses et dont le gouvernement a en partie des responsabilités à apporter des réponses.

En août dernier, au Nigéria, un groupe de personnes en lien avec les sécessionnistes ont été arrêtés. Ils seraient les founrisseurs d'armes et explosifs aux combattants séparatistes







Arrestation au Nigéria du principal fournisseur d'armes et d'explosifs aux Ambazoniens




C’est un véritable coup de maître des autorités sécuritaires nigérianes. Elles viennent de mettre la main sur le principal fournisseur d’armes et d’engins explosifs improvisés (EEI) des sécessionnistes anglophones d’Ambazonie. Il s’agit du Ntui Lambert âgé de 36 ans de père nigérian et de mère camerounaise.

Selon la police nigériane, le suspect a été arrêté dans l’Etat de Cross River en possession d’armes, de munitions et de 58 dynamites destinées à la fabrication d’engins explosifs improvisés (EEI). Il a avoué travailler en étroite collaboration avec les sécessionnistes camerounais et que ce n’est pas sa première fois de fournir du matériel de guerre à ces groupes armés.
« J’ai été arrêté en compagnie de trois autres suspects à mon domicile par la police. J’ai été transféré à Abuja sur recommandation des Nations Unies. J’achète les dynamites chez un individu à Jos », a déclaré Ntui Lambert lors de sa présentation à la presse locale.

La police nigériane a précisé que le suspect sera remis aux mains des autorités judiciaires pour qu'il réponde de ses actes.
"Le principal suspect, Ntui Lambert, âgé de 36 ans, originaire d'Ikom, dans l'État de Cross River (dont le père est nigérian et la mère camerounaise) a été arrêté en possession d'armes sophistiquées de différents calibres, de 58 emballages de matériaux explosifs soupçonnés d'être de la dynamite et de munitions, lors d'une opération menée par les services de police. Les investigations de l'équipe de police ont révélé que le suspect se livrait à la contrebande transfrontalière d'armes avec trois (3) autres membres de son gang qui sont membres d'un groupe sécessionniste au Cameroun.", a déclaré CP Frank Mba, officier des relations publiques de la police nigériane.

La visite d'Atanga Nji au Nigéria

Cette arrestation intervient quelques jours après la participation du ministre camerounais de l’administration territoriale Paul Atanga Nji, le 24 août 2021 à Abuja (Nigéria), à une réunion de haut niveau sur la sécurité aux côtés de ses homologues de la sous-région. Il s’agit de la 8e session du Comité de sécurité consacrée aux “Menaces sur la sécurité des personnes et des biens et lutte contre le terrorisme“.

Parmi les groupes armés dans la région qu’il faut combattre dans la sous-région, le ministre camerounais a cité les séparatistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

« Il est important de relever que nous allons mettre l’accent cette fois-ci sur les défis sécuritaires qui menacent nos nations. Après Boko Haram, nous avons ISWAP et nous avons des mouvements terroristes qui soutiennent les activités illégales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Donc il est question de regarder profondément toutes les menaces et tous les défis sécuritaires afin que les deux délégations puissent mettre ensemble une stratégie permettant, on seulement de réduire ces menaces, mais il faut les éradiquer complètement », a déclaré Paul Atanga Nji.

La rencontre entre les deux pays voisins a pour but de proposer des pistes de solutions durables pour efficacement contre l’insécurité et le terrorisme qui ont pris corps tout au long des 2000 km de frontière commune entre les deux Etats, nous apprend Bertin Metsengue. Le patron de la diplomatie Nigériane de son côté a souligné la nécessité d’un plan de lutte concerté et coordonné et concerté entre les deux pays pour une parfaite maitrise des actions sur le terrain qui vont conduire à mettre un terme aux actions criminels et terroriste entre les deux pays, précise la même source.

En plus du ministre de l’administration territoriale, le Cameroun a été représenté aux travaux par les gouverneurs des régions et les patrons des services de sécurité.