Actualités of Thursday, 12 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Dénonciation : Gestion calamiteuse au Centre Hospitalier Régional d’Ebolowa

Manaouda Malachie, ministre de la santé Manaouda Malachie, ministre de la santé


• Une crise secoue le Centre Hospitalier Régional d'Ebolowa

• Le responsable de cet hôpital est accusé d'y pratiquer le favoritisme et la discrimination

• Les conditions de travail sont exécrables pour certains personnels



Selon les témoignages parvenus à la rédaction de camerounweb.com, le Centre Hospitalier Régional d'Ebolowa (CHRE) fait face à un piètre management qui risque de plomber cette structure sanitaire. On évoque des cas de favoritisme et autres. "Si rien n'est fait cette structure va tomber. Le Directeur gère l'hôpital comme si c'était l'entreprise familiale. 80% du personnel de l'administration sont les membres de sa famille, sa belle famille et ses amis et ce sont eux qui ont les plus gros salaires et tous les avantages." , s'indigne une source.

En effet, il nous revient que le personnel soignant croupit dans une misère dans les conditions de travail inhumaine à nul autre pareil. "On fait travailler un infirmier pendant 24h, vous pouvez imaginer les erreurs qui peuvent arriver dans la surveillance pour un salaire de 50mil et des contrats de 3 mois renouvelables sans primes de risque, sans avantage." lance un personnel sous anonymat. Il ajoute que :

"Les médecins généralistes alors c'est la misère. Pendant le stage pré-embauche c'est 50 mil qu'on te donne les gardes ne sont pas payées et on vous exige une performance terrible. Les contrats de 3 mois sont signés à tête chercheuse pour certains après 2 mois quand tu es recommandé. Pour les autres c'est 10 mois. Imaginez un médecin généraliste au Cameroun à qui on donne 50mil et on exige de lui une performance xxl. On vit l'esclavagisme."

Cette situation affecte énormément le moral de certains personnels et par conséquent impacte sur la qualité du service. Le constat amère est que la fréquentation de l'hôpital est en chute libre. Les malades fuient déjà. Si rien n'est fait cette maison va s'écrouler.