Bruno Bidjang a-t-il encore raté son casting ? Après avoir produit un reportage humiliant et dégradant sur Modeste Moppa, il ramène le sujet dans l’émission « Club d’Elites » de ce dimanche. Comme on pouvait s’y attendre le consultant de Vision 4 Dieudonné Essomba a suivi Bruno Bidjang remettant en cause tout le travail accompli par le directeur général des impôts. Selon Essomba, Modeste Mopa fait partie des problèmes du Cameroun. Il l’a également accusé d’avoir contribué à l’asphyxie de plusieurs sociétés camerounaises.

Juste après les propos de Dieudonné Essomba, le représentant du ministère de la communication présent sur le plateau a demandé à prendre la parole. Il modère les propos d’Essomba en reconnaissant publiquement les qualités de Modeste Mopa et les réalisations qu’il laisse pour le Cameroun.

Bruno Bidjang espérait que Koupit Adamou, l'expert financier allait le suivre dans sa logique et mettre en minorité le représentant du ministère de la communication. Désillusion totale ! Le député de l’UDC en prenant la parole demande implicitement à Bruno Bidjang d’être honnête.

« M. Bruno, il faut avoir un minimum d'honnêteté pour reconnaître que le travail de notre compatriote M. Mopa à la direction des Impôts, comme pour bilan humain, on peut trouver des points négatifs mais les points positifs sont visibles. La digitalisation des procédures en matière des impôts a apporté des performances significatives. On peut dire que ce sont des projets qui ont été conçus avant lui mais reconnaissons lui la mise en oeuvre de ce projet qui a été un succès. Au niveau de la protection des entreprises, aujourd'hui quand vous créez une entreprise, il y a une dispense de paiement des patentes pour une période ce sont des initiatives prises sous Mopa. », a-t-il déclaré.

Contrairement à Dieudonné Essomba qui laissait croire que Modeste Mopa a tué les entreprises camerounaises, l’expert financier a indiqué que le Cameroun avait une faible pression fiscale par rapport aux standards internationaux.

« Lorsque Dieudonné Essomba parle de la fiscalité optimale, ça dépend de quel côté on veut parler d'optimisation. Sur le plans des standards, la pression fiscale camerounaise est encore basse. Dire cela c'est dire la vérité. La pression fiscale au Cameroun laisse encore beaucoup de marge de manoeuvres à l'Etat », a-t-il déclaré tout en déplorant le départ de Modeste Mopa pour le Fmi. En effet pour le député ce choix n’est pas le bon s’il avait l’intention de participer au developpement de son pays. Il a tout de même nuancé ses propos en indiquant qu’avant Mopa plusieurs cerveaux fuyaient déjà le Cameroun. Les différentes tentatives de Bidjang de faire changer d’avis à l’invité ont été vaines.

Si Bruno Bidjang organise le lynchage de l’ancien Directeur général des impôts, c’est en partie parce que celui-ci à mis au grand jours l’incivisme financier d’Amougou Belinga, le patron du groupe l’Anecdote dont plusieurs sociétés sont placées sous redressement fiscal. Bruno Bidjang avait d’ailleurs indiqué dans son reportage à charge que ces sont les cadres de la Direction générale des Impôts qui livraient des informations fiscales du groupe l’Anecdote à Martinez Zogo tué alors qu’il faisait des révélations sur Amougou Belinga.