Actualités of Monday, 22 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Dépigmentation : Manaouda Malachie prend (enfin) une courageuse décision

La commercialisation de plusieurs produits est interdite La commercialisation de plusieurs produits est interdite

Manouada Malachie ne souhaite pas que les médias fassent un lien entre l’affaire Nourane Foster et la campagne qu’il lance contre les produits éclaircissants au Cameroun depuis peu. Cependant tout porte à croire que le reportage de France 24 sur la boisson éclaircissante commercialisée par la députée du PCRN a précipité les choses au ministère de la santé. Après la première vague de mesures dissuasives, Manaouda vient de procéder à l'interdiction de l'importation, la fabrication et la distribution des produits cosmétiques et d'hygiène corporelle contenant l'hydroquinone et ses dérivés, le mercure et ses dérivés et les collagènes.

Sur les réseaux sociaux, le ministre ne cesse de rappeler aux Camerounais les risques qu’ils courent en utilisant les produits qui décapants. « La dépigmentation de la peau a des effets néfastes sur la santé car elle est à l’origine du développement des maladies telles que l’acné, les vergetures, les cancers de la peau, le diabète, l’hypertension artérielle et même souvent l’infertilité. Ensemble disons non au djansang ! », a-t-il publié sur son compte Twitter.

Le ministre bat également en brèche l’argument selon lequel, les produits décriés ne seraient pas des médicaments mais des compléments alimentaires. « Nous avons attendu cet argument mais cet argument n'est pas valable. Même les compléments alimentaires font l'objet d'une autorisation de mise sur le marché.

« Il faut que nous sachions ce que vous mettez à la disposition des Camerounais. Il faudrait que nous rentrions dans l'encadrement juridique de l'activité. Nous ne devons pas soumettre un produit à la consommation humaine et même animale sans autorisation préalable. Ça consiste à une vérification des composantes de ce produit. Si c'est un complément alimentaire, nous voulons savoir ce qu'il y a dedans, comment il a été fabriqué… », explique le ministre.

« L'action a été déclenchée il y a de cela 3 ans. Dites-leur que ce n'est pas le reportage. On n'est pas des suivistes au ministère de la santé. Nous avons un agenda de transformation qui a été validé par le président de la République. Nous sommes dans ce créneau. Si vous rentrez dans cet agenda, vous allez trouver cette action en bonne place. », précise-t-il dans un entretien accordé à Jean Bruno Tagne.