Charles Elie Zang est un communicant du RDPC. L'homme est très en colère. Il s'oppose farouchement à la récente décision du ministre de la santé Manaouda qui interdit l’importation et la commercialisation de plusieurs composants de produits éclaircissants.
« Qu’est-ce qu’on fait de ces produits-là ? (Première question). A-t-il (Minsanté) eu une étude de la nocivité – de Hydroquinone? du Mercure ? et des corticoïdes ? sur la peau des camerounaises [..] Est-ce qu’on a fait une étude pour avoir la nocivité de ces produits (éclaircissants] ? ou c’est parce que les blancs ont dit que ce n’est pas bon, nous aussi ont dit que ce n’est pas bon », s’est il interrogé au cours de l’émission « Le Débat » sur Afrik Inform.
Les Camerounais adultes doivent avoir la liberté de disposer de leurs corps comme bon leur semble se défend le militant du RDPC. « Combien de camerounaises sont mortes des produits qui décapent la peau ? Donnez-nous les chiffres que de faire une guerre à des entreprises qui emploient des familles où on est en période de rentrée scolaire. Donnez-nous les chiffres », s’interroge-t-il avant de tacler violemment son camarade de parti, le ministre Manaouda Malachie qui suivrait selon lui, les occidentaux sans avoir pris le soin de mener des études au préalable sur le sujet.
« Il y a des filles qui sont brunes qui se portent très bien. Vous avez donné des chiffres de 70%, 45%, 55% […] Faut qu’on comprenne que quand on a demandé la liberté dans la démocratie, ça s’accompagne de tout, comment allez vous empêcher à une adulte consentante avec son propre corps de devenir Brune ? », lance-t-il avant d’expliquer que le ministre aura du mal à mettre fin à la pratique au Cameroun.
« On fait comment des produits qui ne sont pas fabriqués de manière industrielle comme les corticoïdes, Hydroquinone. Parce que là on attaque le secteur industriel qui est déjà connu. Et des produits qui utilisent ces produits, (permettez-moi le pléonasme) pour blanchir la peau. On fait comment du “Ndjangsang” ? parce que le nom “Ndjangsang”, c’est ce qu’on vend au marché central, au marché Nkoulouloun, au marché de Bepanda, […], là où la femme vanu marché, prend écrase, met dans son lait de toilette […], qu’elle se oint avec, elle devient brune », déclare Charles Elie Zang