Actualités of Monday, 23 May 2022

Source: www.camerounweb.com

Dépouille : 32 ans après la mort d'Ahmadou Ahidjo, Paul Biya lui refuse toujours un dernier service

Ils essaient de mettre la pression sur Paul Biya Ils essaient de mettre la pression sur Paul Biya


• Alice Nkom a parlé à la télévision française

• Elle a évoqué les relations entre la France et le Cameroun et la dépouille de l'ancien chef d'Etat Ahmadou Ahidjo

• Elle a toujours fait une demande à Paul Biya qui est resté insensible

La Camerounaise Alice Nkom, avocate au barreau du Cameroun, a accordé une interview à la chaîne française TV5 Monde. Au lendemain de la Fête de l’unité nationale célébrée le 20 mai 2022, elle a évoqué les relations entre la France et le Cameroun ; ainsi que la dépouille de l’ancien président camerounais Ahmadou Ahidjo (décédé en novembre 1989) qui doit être rapatriée par Paul Biya pour lui permettre de reposer en paix, leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et chef d’Etat depuis 1982.

L’émission a durée cinquante-deux (52) minutes. Pendant celle-ci, Alice Nkom, âgée aujourd’hui de soixante-dix-sept (77) ans, a affirmé qu’elle travaille pour le maintien des liens étroits entre le Cameroun et la France.

Sans les chancelleries étrangères, je n’existerais pas. Parce que dans mon pays, si on ne vous tire pas dessus, on sait quoi vous enlever pour que vous ne puissiez plus fonctionner. On vous enlève tout. Sans les chancelleries occidentales avec lesquelles on partage les mêmes valeurs de bonne gouvernance, je ne serais plus là.

Il y un problème sur lequel je veux m’investir. Je ne veux pas qu’on divorce d’avec la France de cette manière-là et qu’on se remarie avec n’importe qui. C’est un travail que je suis prête à commencer à faire.

J’avais entamé une démarche auprès des chefs d’Etat africains pour qu’ils essaient de mettre la pression sur Paul Biya, l’actuel président de la République afin que ce dernier fasse renter les restes de son prédécesseur Ahmadou Ahidjo au Cameroun. Depuis lors, rien n’a été fait. Plusieurs chefs d’Etat m’ont dit qu’ils étaient fatigués de demander à monsieur Paul Biya de ramener les restes d’Ahidjo au Cameroun.


Homosexualité : de nouvelles décisions fortes en préparation à Etoudi

L’Organisation non gouvernementale (ONG) Human Rigths Watch a communiqué de nouvelles données qui montrent que les lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexes (LGBTI) ne sont pas suffisamment protégés au Cameroun. L’organisation a lancé un appel urgent aux autorités camerounaises afin qu’elles veillent davantage à la protection de ces personnes et traduire leurs agresseurs devant la justice.

Selon Human Rights Watch, il y a une augmentation des cas de violence et d’abus commis contre les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenres et intersexes dans le pays dirigé par Paul Biya Cameroun.

Depuis le 09 mars, les forces de sécurité ont arbitrairement arrêté au moins six (06) personnes et en ont placé onze (11) en détention, toutes victimes d’attaques commises par des bandes, pour avoir prétendument eu des rapports sexuels consentis entre personnes du même sexe et pour non-conformité de genre. Deux (02) d’entre elles ont été passées à tabac par des gendarmes lors de leur détention.

Alice Nkom est une avocate militante des droits humains. Elle trouve que l’arsenal juridique en place au Cameroun ne protège pas suffisamment les personnes homosexuelles ou intersexes : « La criminalisation par le Cameroun des relations sexuelles entre personnes du même sexe non seulement constitue une violation de ses obligations découlant de sa loi nationale et du droit international, mais elle génère une atmosphère de violence et de haine à l’égard des personnes LGBTI ».

Bien avant elle, la chercheuse de Human Rigths Watch en Afrique centrale, Ilaria Allegrozzi avait abondé dans le même sens : « La loi du Cameroun qui criminalise les rapports sexuels entre personnes du même sexe a créé un climat dans lequel des Camerounais et les forces de sécurité se permettent d’agresser et d’abuser de personnes LGBTI en toute impunité ».

Actuellement au Cameroun, les rapports consentis entre personnes du même sexe constituent un crime passible d’une peine de six (06) mois à cinq (05) ans de prison et d’une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francs CFA.