Il y a quelques semaines, le président de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguié avait saisi son homologue de la République Centrafricaine, Simplice Mathieu Sirandji, pour lui signifier que la chambre basse camerounaise n’a nullement mandaté le député du Front pour la Salut National du Cameroun, pour mener des activités politiques dans ce pays voisin, en insistant que le chef de l’Etat centrafricain en soit informé. Après cette dénonciation, c’est un nouveau député qui se retrouve dans l’œil du cyclone pour des faits d’une extrême gravité.
Les batailles de positionnement et de légitimité sur le terrain politique de l’Extrême-Nord se livrent désormais hors des frontières. Le président de l’Assemblée Nationale, Cavaye Yeguié Djibril, originaire de la région et député du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) en a après le député Amadou Salmana Ali, également ressortissant de la région, et militant du Front pour la Salut National du Cameroun (FSNC), un parti d’opposition. Le PAN a désavoué ce dernier auprès des autorités centrafricaines, après qu’il y a séjourné récemment dans le cadre de ses activités politiques.
Cette fois-ci, le PAN accuse un député de se livrer au trafic d’arme entre le Cameroun et le Tchad.
« Excellence Monsieur le Président de la transition, J'ai l'insigne honneur de porter d votre connaissance que nous avons reçue des informations précises de premier plan selon lesquelles le Député Camerounais KAMSSOULOUM ABBA MUR, questeur au bureau de l'Assemblée Nationale, se livre à des activités de trafic d'armes de guerre le long des frontières Cameroun-Tchad. En effet, ce membre de bureau de notre auguste chambre, élu du parti au pouvoir appartenant sociologiquement d l'ethnie Arabe thon qui se trouve tant au Tchad qu'au Cameroun profite de la complicité de l'ethnie à laquelle il fait partie pour se livrer à ces activités criminelles qui menacent notre frontière commune. Sous ce rapport. Je vous suggéré et vous prie de bien vouloir prendre toutes les mesures nécessaires et utiles afin mettre un terme à ces activités pour préserver la sécurité chères à nos deux pays », lit-on dans le courrier de Cavaye Yeguié au président du CMT du Tchad.