Actualités of Saturday, 2 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Détournement : Maurice Kamto révèle le véritable coût de la CAN prévue au Cameroun

Maurice Kamto révèle le véritable coût de la CAN au Cameroun Maurice Kamto révèle le véritable coût de la CAN au Cameroun

Alors que les Camerounais réclament des clarifications sur la gestions des fonds ayant servi à la construction du stade Olembe, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Maurice Kamto révèle chez les confrères du journal Le Monde que le gouvernement a déjà dépensé 3000 milliards de francs CFA dans l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Ce montait n’aurait d’ailleurs pas suffit pour achever les travaux prévus. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé d’emprunter encore 50 milliards pour achever la construction du stade Olembe.

« En 2019, nous devions accueillir la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football. On parlait alors d’un investissement de l’ordre de 3 000 milliards de francs CFA – plus de 4,5 milliards d’euros – pour construire les stades et les infrastructures connexes. Finalement, nous n’avons pas tenu les délais. Pire : dans le cadre de l’exercice budgétaire 2021, le président a signé une autorisation d’emprunt de 50 milliards pour terminer le stade d’Olembé. Cela signifie que les 3 000 milliards avaient déjà été dépensés pour on ne sait quoi et même avec ces 50 milliards, le stade n’est pas achevé », a-t-il déclaré.

L’ancien ministre de Paul Biya évoque également dans les colonnes du journal français, la gestion calamiteuse des fonds dédiés à la gestion de la pandémie du Coronavirus.

« En 2021, les bailleurs, pour nous laisser faire face au Covid-19, nous ont fait un différé de trois ans sur le remboursement des intérêts de la dette. Cela représente environ 230 milliards de francs CFA. Là, ce n’est pas l’opposition qui dénonce, mais la chambre des comptes de la Cour suprême qui dit qu’il y a des dépenses injustifiées, des détournements des aides ou des contributions en matériels. Au Cameroun, cela crée une petite agitation et c’est terminé. Il y a comme une résignation populaire face à la manière dont le pays est géré », lit-on.