L'opposition camerounaise minoritaire à l'Assemblée nationale ne supporte plus son infantilisation par le régime de Paul Biya. Joshua Osih premier vice-président du Social democratic front (Sdf) dénonce le refus du gouvernement de prendre en comptes les nombreux amendements et remarques formulés par l'opposition sur la loi de finances 2023.

« Aux sorties de ce rapport, on n’a l’impression d’avoir écouté un disque rayé, parce que chaque année ce sont les mêmes problèmes et les mêmes réponses qui nous sont données. On n’arrive pas à comprendre quand le parlement pourra impulser quelques choses de positif dans la loi de finance. Il faut le dire à chaque fois, il n’y a pas une seule virgule qui change à la sortie », indique le député.

Désabusé, le représentant du peuple juge inutile la présence des députés à l’hémicycle. Il compare leur inaction à une forme de détournement de deniers public puisque selon lui, ces derniers sont finalement payés pour ne rien faire.
« On a l’impression que maintenir le parlement en place c’est une forme de détournement de fonds publics, parce que si nous ne servons à rien, je ne vois pas pourquoi nous venons pour cet exercice. J’aurais voulu qu’au moins un amendement soit accepté, ou des propositions soient intégrées ou dans le report, il ressort que telles ou telles propositions seraient intégrées l’année prochaine. Malheureusement ce n’est pas le cas », a déclaré le député.

De son côté le président du PCRN, Cabral Libii a dénoncé la forte imposition des personnes physiques dans la loi de finances 2023. L’augmentation du coût du timbre fiscal et autres créerait selon lui de nouveaux problèmes aux populations.