Jean-Michel Nintcheu n’est plus à présenter dans le landernau politique camerounais. Le député camerounais et président du Front pour le changement du Cameroun reste un acteur incontournable sur la scène politique au Cameroun. Il vient d’accorder une interview au magazine panafricain Jeune Afrique. Il lance un appel sans détour à Paul Biya. Il demande au patriarche de lâcher le pouvoir.
Jean-Michel Nintcheu était récemment en France pour ses activités. Lors de ce séjour, il était passé dans les locaux de Jeune Afrique pour une interview. Il s’est longuement livré sur la situation sociopolitique du pays.
Interrogé par Jeune Afrique sur les plaintes qu’il avait déposées, il y a quelques mois contre le tandem Paul Biya et le Secrétaire général de la Présidence de République, Ferdinand Ngoh Ngoh, l’homme politique n’est pas allé du dos de la cuillère. « le chef de l’État, garant de la Constitution, se trouve dans une situation « extrêmement grave » lorsqu’il « enfreint » la Loi fondamentale qu’il est censé défendre. En l’occurrence, l’article 7-4 de ladite Loi fondamentale dispose sans ambiguïté que la fonction de président de la République est incompatible avec toute autre fonction élective ou activité professionnelle. Or, Paul Biya continue de diriger son parti, le RDPC, dont il est le président national », a-t-il évoqué.
Le député précise à Jeune Afrique qu’il s’agit d’une « violation manifeste » de la Constitution. « Nous demandons donc au président de démissionner, soit de ses fonctions de président du RDPC, soit de ses fonctions de président de la République ». « La plainte résulte-t-elle d’un calcul politique ou d’une simple volonté de transparence ? Le parlementaire, auquel il faut reconnaître un certain sens du happening politique, ne s’en cache pas : « Il faut savoir saisir les opportunités, explique-t-il, les élections approchent et nous sommes prêts à mener une action en disqualification de la candidature [de Paul Biya]. », lit on sur Jeune Afrique