Physicien de formation, spécialiste de la maintenance des équipements hospitaliers, Abel Elimby Lobe a décidé de quitter le navire du Social Democratic Front (SDF) le 5 novembre dernier.
Dans un entretien accordé au confrère Mutations édition du 10 novembre 2016, il parle de son avenir politique et des manœuvres orchestrées par les dirigeants actuels de son ancienne formation politique dans le but de l’abîmer.
À la question de savoir pourquoi avoir attendu longtemps avant de démissionner, Abel Elimby Lobe déclare: «je n’attendais pas je travaillais à réparer certaines tares du parti. Notamment dans la Région du Littoral où sur une trente communes, il y a dix-neuf en 2013 où le SDF n’a pas été capable de présenter une liste de candidatures. Dans les quinze autres communes, le parti n’a pas pu gagner aucun conseiller municipal dans cinq. Pour avoir évoqué cela, il y a tous ceux qui dirigent ce parti pour rester à des postes de responsabilité pour avoir des oripeaux de bons gestionnaires qu’ils ne sont au regard des résultats».
Répondant à l’interrogation de savoir à quel avenir politique le militant démissionnaire du SDF pense, il déclare: «ce qu’il faut retenir c’est que mon départ est motivé par la dégradation de la morale et l’éthique à l’intérieur du parti. Qui est arrivé au stade ou on prend un «voleur» de caution des militants en l’occurrence Carlos N. et le parti l’investit à une responsabilité publique notamment au poste de 6e adjoint au Maire de la Commune de l’arrondissement de Douala 5e. Le plus grave c’est que le parti qui lui a porté plainte au tribunal de Première Instance de Ndokoti. La plainte a été enregistrée à ce Tribunal le 22 avril 2015 sous le numéro 1662. Mais avant cette plainte un collectif de candidats qui se disent abusés a saisi un avocat à l’effet de sommer le SDF pour que le mis en cause procède au remboursement des cautions qu’il a détournées».
Sur un possible rapprochement avec le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, Elimby Lobé est formel: «je vais lui adresser une fin de non-recevoir. Parce que je continue de croire que l’intérêt de la nation c’est que nous ayons une alternative au pouvoir. Ceci suppose le changement de personne au pouvoir et du système mis en place par le régime actuel. Certes le RDPC peut opérer des changements voulus et ses propres mutations. Je n’ai pas envie de l’aider à le faire».
Concernant ses projets il dit que «la première chose c’est que je n’ai aucune intention de créer un parti. Mais je vais travailler avec des leaders des autres formations encore crédibles».