Actualités of Tuesday, 7 March 2017

Source: cameroon-info.net

Désaccord entre Philemon Yang et les parents d'élèves du Nord-Ouest

C’est un crime d’empêcher les enfants d’aller à l’éducation  - Philemon Yang C’est un crime d’empêcher les enfants d’aller à l’éducation - Philemon Yang

Le Premier Ministre, chef du Gouvernement, est ce mardi 07 mars 2017 à Menchum, l’un des sept départements de la Région du Nord-Ouest. Philemon Yang poursuit ainsi sa tournée régionale dont le but est de convaincre les parents de laisser leurs enfants retourner à l’école.


Depuis environ quatre mois, les cours ne sont plus dispensés dans les établissements scolaires en raison d’une grève des enseignants qui a dégénéré en revendication sociale générale. Après plusieurs tentatives infructueuses pour un retour à la normale et à moins de trois mois du début des examens et concours pour le compte de la session 2016/2017, le Premier Ministre a entamé hier par le département de la Mezam dont le chef-lieu est Bamenda, la mission de la dernière chance. Sauf que cet autre dialogue avec la communauté éducative anglophone a mal commencé. Les parents d’élèves ont déclaré hier de vive voix au chef du gouvernement qu’ils sont disposés à renvoyer leurs enfants à l’école, mais à condition de faire retourner dans les casernes les militaires postés devant les établissements scolaires, faire disparaitre la psychose de l’insécurité, rétablir la connexion internet et libérer les leaders des revendications anglophones emprisonnés depuis environ deux mois à Yaoundé.


En réaction, Philemon Yang a fait savoir qu’il est hors de question de remettre en liberté des personnes qui bafouent les lois et valeurs de la République. « C’est un crime d’empêcher les enfants d’aller à l’éducation et d’imposer la fermeture des commerces » a condamné le Premier Ministre en rappelant au passage à ses interlocuteurs que la forme unitaire du Cameroun n’est pas discutable. Si au moment de se séparer, le chef du gouvernement a obtenu du bout des lèvres, la promesse de certains parents de laisser leurs enfants reprendre le chemin de l’école, d’autres ont indiqué qu’ils continueront à garder les leurs à la maison tant que Yaoundé ne va pas donner une suite favorable à leurs revendications.