David Pagou, récemment nommé entraîneur adjoint de l'équipe nationale A du Cameroun par la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), a annoncé son désistement moins de 24 heures après sa nomination. Cette décision intervient suite à son affectation à Salapoumbé, à 788 kilomètres de Yaoundé.

Dans un communiqué, Pagou a expliqué : « J’ai l’honneur de porter à votre attention, qu’en ma qualité de fonctionnaire, je ne peux assumer cette tâche qu’après autorisation express de ma hiérarchie, le MINSEP ». En tant que fonctionnaire du ministère des Sports et de l’Éducation Physique (MINSEP), il est contraint de se conformer aux directives de sa hiérarchie avant de pouvoir accepter un tel poste.

Cette renonciation s’ajoute aux tensions croissantes entre la FECAFOOT, dirigée par Samuel Eto’o, et le ministère des Sports. La crise a atteint un point culminant récemment, avec des confrontations houleuses entre les représentants des deux institutions. Marc Brys, le sélectionneur nommé par le ministère, a été mis à pied par la FECAFOOT, et les tensions continuent d’éclater publiquement.

David Pagou, professeur d’éducation physique et sportive, et ancien entraîneur du Stade Renard, se voit donc contraint de respecter son affectation à Salapoumbé, une décision disciplinaire qui s’inscrit dans le bras de fer en cours.

Ce désistement complique davantage la préparation des Lions Indomptables, qui doivent affronter le Cap-Vert et l’Angola les 8 et 11 juin prochains. Alors que la crise administrative s'intensifie, l'incertitude plane sur la composition du staff technique qui dirigera l'équipe nationale durant ces rencontres cruciales.

Cette situation souligne la nécessité urgente de réformes structurelles et d'une meilleure coordination entre la FECAFOOT et le ministère des Sports pour assurer la stabilité et la performance du football camerounais.