Actualités of Tuesday, 15 February 2022

Source: www.camerounweb.com

DERNIERE MINUTE : nouveau rebondissement dans l’affaire Gaston Komba

Le dossier de Gaston Komba bientôt sur la table du TCS Le dossier de Gaston Komba bientôt sur la table du TCS


• Gaston Komba a été destitué

• Il est accusé de fautes lourdes

• Son dossier bientôt au TCS


Nous l’annoncions il y a quelques jours. Gaston Komba pourra désormais faire face au Tribunal.

Le week-end dernier, il a été relevé de ses fonctions de secrétaire général de l’Assemblée nationale par Cavaye. Les raisons profondes de cette destitution n’ont pas été dévoilées mais le Président de l’Assemblée Nationale s’est limité a indiqué que Gaston Komba est relevé de ses fonctions « pour fautes lourdes ».

Ce mardi 15 février 2022, la rédaction de Camerounweb apprend que le dossier de Gaston Komba sera transmis au Tribunal Criminel Spécial (TCS).

Là, il devra répondre des lourdes charges portées contre sa personne. Plusieurs chefs d’accusations ont été prononcés contre lui. On retient entre autres, des malversations financières à hauteur de milliards.

Plus loin, Gaston Komba pourrait voir son immunité parlementaire être levé et mis à la disposition de la justice.

Il faut rappeler que depuis le couac au niveau de l’Assemblée nationale du Cameroun, plusieurs personnes sont intervenues pour plaider en la faveur de Komba. L’intervention légendaire des chefs traditionnels du Nkam n’aura d’ailleurs pas suffi pour sauver sa tête.

Gaston Komba était au poste de Secrétaire Général de l’Assemblée Nationale depuis le 14 avril 2020. Il est député RDPC du Nkam de la 8ème et 9è législature, c’est un ancien haut fonctionnaire à la Présidence de la République et au Conseil économique et social.


Affaire Cavaye Yeguié - Gaston Komba : vers le règlement des comptes de fin de régime

Gaston Komba a été relevé de ses fonctions ce samedi 12 février 2022 en tant que secrétaire général de l'assemblée nationale.

La décision rendue officielle par Cavaye Yeguie indique une destitution pour 'fautes lourdes'.

Le militant du Parti camerounais pour la Réconciliation nationale (PCRN), Nyeck Biyaga Joseph Félix a livré ses analyses personnelles de cette actualité et estime qu'il s'agirait d'un règlement de comptes au sein du parlement camerounais.

La rédaction de CamerounWeb vous livre le contenu de l’analyse de Nyeck Biyaga Joseph Félix.


L'Assemblée Nationale a-t-elle ouvert officiellement le bal des règlements de compte de fin de régime ?

Ce qui se passe entre le PAN et l'ancien SG, visiblement, va au-delà d'un simple problème d'entente sur le partage « des choses » entre deux complices.

Amusons-nous à observer la procédure de saisine du Bureau de l'Assemblée nationale et du délai d'étude du dossier dans cette affaire.

La procédure de saisine

Déjà, il faut relever que les députés sont en inter session donc censés être dans leurs bases en tournées parlementaires. Ceci suppose que pour les avoir à Yaoundé, il faut les saisir au moins une semaine avant. Mais que non ; le PAN s'est comporté comme si c'était un événement qui se déroulait pendant la session. Ils ont eu juste un jour pour répondre présent. Curieux quand-même.

Maintenant, l'heure de la séance de travail de ce bureau.

De mémoire de Camerounais, il ne me souvient pas avoir appris un jour que leurs réunions pouvaient se tenir de sitôt le matin (à 08heures).

Les délais d'étude du dossier : Une autre curiosité

Si le PAN a saisi le bureau, je suppose que c'était pour lui poser le problème afin d'obtenir examen et résolution. Le bureau a donc été saisi comme juge. Dites-moi, depuis quand une affaire arrive à l'audience pour la première fois et connait la même seconde la décision finale du juge?

Humblement, cette première réunion devrait être juste réservée à la connaissance des faits qui ont conduit le PAN à prendre une mesure conservatoire. Le bureau devrait prendre ensuite son temps pour étudier et analyser la véracité et la profondeur des faits reprochés au SG dans un pays où les dirigeants se comportent à peu près normalement.

Je pense juste que le pouvoir de l'immunité parlementaire dans ce cas, nous montre qu'il peut s'exprimer même quand il faut tout tordre pourvu qu'on réalise son objectif.

Travaillons ardemment à l'arrivée d'un autre régime porté par un homme qui échappe au contrôle de ce circuit et qui, pendant les trois premières années de son magistère, se consacrera à faire les concessions importantes pour la normalisation du Cameroun.

Pour y parvenir, seuls l'inscription sur les listes électorales, le vote et la surveillance nous éviterons la réactivation à la prochaine présidentielle, de ce régime.

Ça urge vraiment.