C'est une révélation de Boris Bertolt. D'après lui des magistrats et gendarmes seront agacés par un chinois qui ne veut pas céder à une tentative d'extorsion d'argent. Ces derniers auraient le pire dans leur tête pour arriver à leur fin.
« Chaque fois qu’ils posent un acte en faveur de la justice, ils le détruisent eux-mêmes par dix autres dignes de gangsters et de voyous.
J’ai parlé ici, il y a dix jours, d’un ressortissant chinois, Wang, directeur Afrique centrale d’une firme de distribution qu’un attelage gendarmes et magistrats reposant sur un bandit, Nju Dima, essayait de tuer tant qu’il ne leur versait pas l’argent qu’ils savaient dans les comptes de l’entreprise. Aujourd’hui, je vais vous révéler quelques uns des actes cruels, inhumains et dégradants posés par ces derniers pour atteindre leurs fins, mais surtout, les noms des acteurs de ce scandale face auquel, Laurent Esso, Galax Etoga et Lejeune Mbella sont obligés de réagir pour éviter un incident diplomatique avec la Chine.
Après avoir enlevé Wang en pleine conférence avec ses distributeurs sur une accusation de diffamation, trainé une semaine de cellules en cellule, sans prorogation de garde à vue et en violation des consignes écrites du procureur, le gang a finalement écroué le chinois têtu, à la prison de New Bell jeudi dernier, 25 Août. Le chinois qui a juré de ne rien payer qui ne soit dû est même passé devant le juge vendredi 26 juillet pour entendre l’affaire renvoyée à fin Septembre parce que le tribunal n’avait aucun magistrat pouvant communiquer avec lui en ANGLAIS. On parle bien des magistrats travaillant dans la capitale économique d’un pays bilingue anglais-français.
Alors que le chinois savait le harcelement des gendarmes et des procureurs terminé, il a été surpris hier, par la visite de deux gendarmes, accompagnés de l’escroc qui a prelevé de l’argent dans les comptes de son entreprise. Ces derniers l’ont extrait de sa cellule, l’ont conduit à la 2ème région de gendarmerie pour « besoin d’enquête » et ont refusé de le retourner à la prison. Il a encore passé la nuit dans une cellule de torture que la region de gendarmerie entretien dans la zone du port de Douala. Ce nouvel épisode confirme la détermination d’un gang, de sortir des comptes d’une entreprise qui paie beaucoup d’impôts au Cameroun, de l’argent qu’ils n’ont pas travaillé. Le PDG du groupe chinois en lien avec l’ambassade est en route pour Yaoundé où il entend rencontrer les plus hautes autorités pour protester contre cette bestialisation de son top manager.
Voici les principaux membres du gang et le rôle qu’ils jouent.
Nju Dima, le rabatteur « neveu du general Ivo ». Distributeur des produits de l’entreprise chinoise, ce dernier avait annoncé sa démission après avoir reçu, en promotion, au bout de sept mois de collaboration, une Mercedes ML. Il est poursuivi par plus de 20 distributeurs pour avoir utilisé leurs mots de passe pour vider leurs comptes auprès du groupe chinois ou pour avoir reçu de l’argent sans livrer les produits correspondants. Mais sûr d’une parentée qu’il exhibe avec le Directeur de la sécurité présidentielle, le General Ivo Desancio, il est devenu le patron de la 2ème région de gendarmerie qu’il amene à poser des actes les uns plus illégaux que les autres. Comme ces interpellations sans convocation ni mandat, comme ces déportations nocturnes entre Buea et Douala de personnes qui le poursuivent pour les enfermer dans la prison de la région, les cellules infectes d’une brigade au port. Son heure arrive, il va découvrir que les protections à la présidence ne sont plus éternelles.
ROBERT FOE ( en photo) le procureur général du Littoral. Patron des procureurs de la république dans toute la région du littoral, ce magistrat qui avait bagarré pour le partage d’un pactole avec son garde de corps, a couvert la mafia, convaincu que comme la semaine d’avant, il aurait sa part des fonds qui allaient être soutirés à un autre chinois. En approuvant l’envoi à New Bell d’un chef d’entreprise chinois à qui on a refusé, pour une affaire de diffamation la liberté sous garant ou sous caution, ce magistrat sait vers quel incident il dirige le pays.
EBOKO Simplice, l’intérimaire procureur pressé de s’enrichir. Cheville ouvrière du gang, c’est un proche du Gendarme de la 2ème région de Gendarmerie avec lequel, ils ciblent les proies, concoctent des dossiers et organisent le chantage. C’est lui qui demande de déferrer un chef d’entreprise pour une accusation de diffamation alors même que tout dans le dossier indiquait que pareille diffamation n’avait pas eu lieu. C’est lui qui organise le tourisme du chinois dans les diferentes cellules de Douala ; c’est lui qui corrige, face à la pression les chefs d’accusation en y ajoutant retention sans droit de la chose d’autrui et escroquerie ; les infractions justement reprochées à leur rabatteur. C’est lui qui a considéré que l’enquête était bouclée et décidé d’envoyer le chinois en prison. Mais c’est encore lui qui découvre qu’il n’y avait pas eu d’enquête et ordonne que ses amis sortent le chinois de prison de le soumettre à une nouvelle torture dans leurs cellules. En plus de son goût trop prononcé pour l’argent et son empressement à devenir riche avant la nomination d’un nouveau procureur à Douala, il est mal élévé et méprise les avocats qui ne portent pas les enveloppes.
Noah, Alobwede, Fossi, Njantou les executeurs. A la 2ème region de Gendarmerie, ils sont devenus les rois à la place du General. Le colonel Noah, bien que peu exposé, n’a pas enrayé la machine maffieuse et malsaine mise en place par son adjoint Alobwede que contrôle du doigt le maréchal des logis Njantou. Ce gendarme, commis à l’enquête, est celui qui monte tous les coups. Il accompagne l’escroc Nju Dima répondre à sa convocation à la Police Judiciaire alors que ce n’est pas son rôle. Il est très proche du procureur intérimaire de qui il obtient tout mandat de justice utile à son travail de chantage. Il est surtout de très mauvaise foi.
Si Galax Max Etoga, Laurent Esso ne s’occupent pas, chacun, de ses collaborateurs impliqués dans ce scandale, il ne faut pas après venir pleurnicher qu’on n’aime pas le pays.»