Actualités of Monday, 4 July 2022

Source: www.camerounweb.com

Danger imminent : Maurice Kamto bientôt livré à Paul Biya

Le MRC pourrait bientôt être livré au régime de Yaoundé Le MRC pourrait bientôt être livré au régime de Yaoundé


• Le MRC pourrait bientôt être livré au régime de Yaoundé

• C'est ce qu'indique Arlette Framboise Ding

• Elle a fait une nouvelle analyse sur la guerre de succession au sein du MRC


Arlette Framboise Ding revient sur l'affaire de succession au sein du Mouvement de la Renaissance du Cameroun. Me Michèle Ndoki qui veut briguer un mandat à la tête du parti politique de Maurice Kamto.

Pour l'activiste, quoiqu'elle soutienne et défende le droit de la liberté d'expression de l'avocate Camerounaise, il ne partage pas tous ses avis.

« C'est pour livrer le MRC au régime de Yaoundé qu'on veut le transformer en opposition de proposition en excluant la contestation.

Les faits démontrent pourtant que le pouvoir de Yaoundé doit sa longévité à la docilité de l'opposition de proposition . Une opposition endormie, mangeable et très prisée par le régime autocratique de Yaoundé qui s'en sert pour neutraliser les aspirations profondes du peuple Camerounais à vivre dans un état réellement démocratique et respectueux des libertés et des droits de l'homme.

Pour plus de clarté dans ma démarche, j'indique que J'ai toujours défendu le droit de Me Michèle Ndoki de s'exprimer librement. Tout comme je lui reconnais le droit d'aspirer à diriger le MRC. Pour moi tout cela est clair et ne souffre de rien », a indiqué Arlette Framboise Ding.

« Par contre, je ne partage pas toutes les idées de Michèle Ndoki. Notamment quand elle dit que le Pr Maurice Kamto ne peut plus briguer un nouveau mandat à la tête du MRC en 2023 . Ici Me Ndoki est dans le faux et moi, je ne soutiens pas le faux. C'est absolument insensé de prétendre combattre un régime qui pratique le faux pour ensuite venir reproduire soi-même le faux dans son propre parti. Je dis non à Michèle Ndoki parceque le point de départ de toute sa démarche c'est le faux », ajoute-t-elle.

« En effet, les textes du MRC que j'ai parcourus sont clairs : le mandat du président du MRC est de 5 ans renouvelable 2 fois à compter de la réforme de 2018. Ce qui veut dire que d'après cette réforme, Maurice Kamto est à son premier mandat et il lui en reste 2 si les électeurs le veulent », explique Arlette Framboise.

« Par ailleurs lors de sa sortie hier, Michèle Ndoki à dit qu'il faut passer d'une opposition de contestation à une opposition de proposition. C'est une opinion . Et en tant que telle, je la respecte. Mais je ne la partage pas. Pourquoi je ne la partage pas ?

Je ne partage pas cette opinion pour plusieurs raisons :

1) le régime de Yaoundé est une dictature autiste qui n'écoute personne. Surtout pas les propositions de l'opposition.

2) le gouvernement et le parlement Camerounais sont entourée d'une constellation de partis de proposition : undp, upc, udc, pcrn, sdf etc. Mais quelle proposition sérieuse venant de ces partis politiques à déjà été prise en compte par le régime autiste de Yaoundé depuis des décennies ? Aucune. Car en réalité, une opposition de proposition dans le contexte Camerounais qui est un contexte de dictature est une opposition de convenance. C'est à dire une opposition qui permet au régime autocratique de Yaoundé de dormir tranquillement. Or il faut l'empêcher de dormir jusqu'à ce qu'il trouve des solutions aux revendications du peuple Camerounais sur la démocratie, les libertés bâillonnées , les violations massives et répétées des droits de l'homme etc. », a poursuivi l'activiste.

« Ceci me permets de rappeler que historiquement les seules fois que le régime a cédé et a pris en compte les propositions de l'opposition, c'est quand le peuple est descendu dans la rue pour protester. Ce fut d'abord à Bamenda avec les manifestations courageuses et héroïques initiées par Ni John Fru Ndi qui, quoique réprimées dans le sang, avaient débouché sur la création du sdf et l'avènement du multipartisme au Cameroun . Ensuite il y a eu les manifestations des villes mortes qui, quoique réprimées dans le sang comme d'habitude par le régime autocratique de Yaoundé , avaient débouché sur la fameuse tripartite de 1991 . Au cours de cette tripartite le régime Biya s'était senti obligé de prendre en compte les propositions de l'opposition sur plusieurs points comme la limitation des mandats présidentiels ou la décentralisation par exemple. Il faut dire que c'est dans la rue et la constestation que le peuple Camerounais à obtenu toutes ces réformes même si elles sont torpillées aujourd'hui par le régime autocratique en violation de ses propres engagements.

Comme vous pouvez donc le voir, le régime de Yaoundé n'écoute les propositions que quand il y a contestation. Et c'est précisément pourquoi je rejette l'idée de passer de l'opposition de contestation à l'opposition de proposition. L'opposition de proposition est une opposition au goût du régime de Yaoundé. C'est à dire une opposition qui ne sert qu'à entretenir l'illusion de la démocratie au Cameroun », lit on dans son analyse.

Arlette Framboise Ding n'a pas manqué de proposition. «Face à une dictature autiste qui n'écoute que la rue, on n'a pas besoin de passer de l'opposition de contestation vers l'opposition de proposition. Pour moi cela ne veut rien dire.
Il faut juste être une opposition qui conteste quand il y a matière à contester et qui fait des propositions chaque fois que cela est nécessaire », a-t-elle conclu.