Quatre jours après avoir déclenché une grève de la faim, David Eboutou s’est remis à s’alimenter. L’ancien employé de la télévision Vision 4, incarcéré avec son compère Patrick Sapack depuis le 22 juin 2016, a annoncé la fin de son mouvement le 3 décembre dernier.
Il explique qu’il a suspendu son action après avoir eu l’assurance que le ministre de la Justice, Laurent Esso, se pencherait sur son cas et celui de son compagnon de misère enfermés à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Notamment pour «faux en écriture privée» et «diffamation» à l’endroit de leur ancien patron, Jean-Pierre Amougou Belinga.
«Suite à la grève de la faim engagée par David Eboutou depuis le 29 novembre dernier, un Procureur proche des hauts lieux a été déployé à la prison centrale de Yaoundé pour nous rencontrer et s’enquérir de la situation. Après un échange de plus d’une heure, il a promis que le garde des Sceaux qui n’était absolument pas au courant de l’injustice dont nous sommes victimes allait être au courant dans les trente minutes après notre entretien», écrit David Eboutou dans un communiqué diffusé notamment sur Internet.
Le détenu ajoute que leur visiteur lui a ensuite demandé «au nom du respect du ministre d’État et de la très haute hiérarchie» d’arrêter la grève et de leur donner du temps «pour voir comment réparer cette situation dans les plus brefs délais». La grève a donc été suspendue jusqu’au 12 décembre 2016 pour cette raison. David Eboutou menace de reprendre sa grève de la faim avec cette, fois-là, Patrick Sapack, si ce jour-là ils ne sont pas satisfaits.
Depuis leur arrestation dans les locaux de la télévision Vision 4, les deux anciens consultants crient à l’injustice et accusent Amougou Belinga de manipulation de l’opinion.