Il y a quelques mois, une de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement notait que parmi les dix pays qui détiennent le plus de crypto-actifs rapportés à leurs populations, trois sont africains. Dans la sous-région de l'Afrique centrale, cet attrait est réel. Mais attention aux arnaques, rappelle régulièrement le gendarme des marchés financiers, qui publie régulièrement des alertes sur les produits qui ne disposent pas d'habilitation. Dans leur viseur notamment l'entreprise Global Investment Trading et le produit Liyeplimal. Le scandale est toujours d’actualité. L’initiateur Émile Parfait Simb retrouve aujourd’hui en cavale. Mais il tisse sa toile près des Russes, comme l’indique Jeune Afrique dans un récent article.

« Depuis ses déboires au Cameroun, où il a été brièvement interpellé avant de quitter le pays, Émile Parfait Simb a par ailleurs recentré ses activités à Dubaï, où est installée une autre de ses sociétés, Simtrex Commercial Broker. Dans un courrier adressé à ses clients au début du mois d’octobre, il expliquait ainsi que « la désinformation [et] le manque de connaissances [au Cameroun ne lui avaient pas permis] de trouver un écho favorable auprès des autorités financières », souligne Jeune Afrique

« Visé par plusieurs plaintes au Cameroun, aux États-Unis et au Canada, Émile Parfait Simb souhaite conserver la Centrafrique comme potentielle base arrière. Officiellement conseiller de Simplice Mathieu Sarandji, le président de l’Assemblée nationale – un poste sans existence réelle –, il entretient de bonnes relations avec le président, Faustin-Archange Touadéra, et avec la conseillère de ce dernier, la Mauritienne Sandra Boodhun (elle aussi très introduite à Dubaï).Selon nos informations, le Camerounais peut également compter sur le soutien du vice-président de l’Assemblée, Évariste Ngamana – proche du groupe Wagner en Centrafrique –, ainsi que sur celui de deux Camerounais familiers du pays, Jules Njawe et Joël Kwemo, qui disposent eux aussi d’un passeport diplomatique délivré par les autorités centrafricaines », précise JA.