Actualités of Wednesday, 15 January 2025

Source: Le Messager

De l’argent frais pour les Enseignants : Paul Biya crée la surprise en début d’année 2025

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Tel que annoncé jeudi dernier par le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, les virements de cette allocation pour la modernisation de la recherche universitaire et relative au quatrième trimestre 2024, sont effectifs depuis hier lundi 13 janvier 2025


Ambiance particulière devant les guichets depuis hier. La semaine commence bien pour ces enseignants-chercheurs sont allés par longues files, rentrer en possession de leurs allocations. Chose promise, chose due. Le paiement a eu lieu dans les différentes banques où sont domiciliés les comptes des bénéficiaires, mais également au 10ᵉ étage de l’immeuble ministériel N°2 à Yaoundé, où l’affluence a été celle des grands jours. Entre soulagement et satisfécit, les destinataires de cette enveloppe pour la modernisation de la recherche universitaire et relative au quatrième trimestre 2024, perçoivent enfin leur dû longtemps annoncé. Cette allocation trimestrielle mise en place depuis 2009 par le président Paul Biya, vise à soutenir la modernisation de la recherche universitaire au Cameroun. Bien qu’elle soit un facteur de motivation important pour les enseignants, elle a également été un point de friction dans le passé en raison de son irrégularité. D’ailleurs, l’annonce du Chancelier des Ordres académiques est survenue seulement trois jours après un appel à la grève lancé par le Syndicat national des enseignants du Cameroun (Synes). Les grévistes dénonçaient notamment le retard dans le paiement des indemnités de recherche, les discriminations dans l’attribution des bourses et d’autres dysfonctionnements dans la gestion des universités publiques. En prenant cette mesure, le gouvernement semble vouloir calmer les tensions et rétablir la sérénité dans les campus universitaires en ce début d’année. Ce versement n’est-il pas perçu par beaucoup comme une avancée, même si la question de la régularité de ces paiements demeure un défi majeur pour le secteur de l’enseignement supérieur au Cameroun ?


Primes d’excellence : l’autre forme de reconnaissance


Si les primes de recherche constituent un aspect essentiel de la rémunération des enseignants-chercheurs, il convient également de souligner l’existence des primes d’excellence, attribuées en fonction des performances exceptionnelles des enseignants dans leurs domaines de spécialisation. Ainsi, jusqu’au 17 janvier 2025, 100 000 étudiants, lauréats du Bts et du Hnd inclus, bénéficieront de ces primes qui ont pour objectif de récompenser les efforts des chercheurs dont les travaux ont un impact direct sur l’avancement de la science et du savoir dans le pays. Bien qu’elles soient moins visibles que les primes de recherche, les primes d’excellence jouent un rôle clé dans la reconnaissance du travail des enseignants-chercheurs, et dans l’incitation à l’innovation et à la qualité dans la production scientifique. Ces primes sont attribuées sur la base de critères rigoureux, permettant de récompenser les enseignants-chercheurs les plus méritants. La mise en place de telles primes s’inscrit dans une dynamique de valorisation de la recherche scientifique, bien que le processus d’attribution soit plus complexe et moins transparent que celui des primes de recherche. Les enseignants, tout en étant enthousiastes à l'idée de ces primes d'excellence, expriment néanmoins des préoccupations quant à la clarté des critères et à la régularité des versements. Pour eux, ces primes sont une manière de reconnaître leur contribution au développement scientifique du pays, mais aussi une incitation à continuer à produire des travaux de qualité. Si les primes de recherche sont un soutien régulier, les primes d’excellence viennent récompenser les réalisations exceptionnelles, contribuant ainsi à l'amélioration continue du système éducatif et de la recherche au Cameroun. Le défi, pour le gouvernement, reste de maintenir une régularité et une équité dans le versement de ces primes, tout en répondant aux attentes des enseignants-chercheurs pour un environnement plus favorable à la recherche. Les deux types de primes témoignent d’un soutien gouvernemental à l’égard de la recherche universitaire, bien que des efforts restent à fournir pour garantir leur régularité et leur impact.