Il y a deux types de bière Heineken: celle qui est composée d'eau, de malt d’orge et d’extrait de Houblon et à taux d'alcool de 5%; et puis il y a un autre type de Heineken qui contient de l'urine. Les fabricants de ce dernier type de bière ont été pris. Quand l'on pense que des milliers de personnes ont consommé de l'urine...

Plus la contrebande et la contrefaçon sont de mode au Cameroun, plus tout ce qui rentre dans le tube digestif devient sujet à caution.

Les forces de l’ordre ont cette semaine levé un gros lièvre dissimulé dans un baraquement de fortune à Bamendzi dans le premier arrondissement de Bafoussam. Le lièvre en question on s’en doute est une production de bières frelatées.

Comme composition de celles-ci, des colorants, de l’eau, des urines humaines et la castel, pour obtenir une bière haut de gamme du nom de Heineken. Cette formule frelatée n’a d’aspect rien de différent par rapport à l’original. Du moment où le breuvage est conditionné dans les mêmes bouteilles, récupérées dans les poubelles aux lendemains des cérémonies festives. Du fait de son succès sur le marché, la Heineken attire aussi les contrefacteurs qui s’en font plein les cantines lors des mariages et des funérailles à l’Ouest, notamment en cette saison de rites traditionnelles.
Il a fallu une opération de bouclage au quartier bamendzi pour que les forces de sécurité tombent sur un impressionnant arsenal de production ; et avec dans le rôle de brasseurs quelques présumés faussaires qui ont pris leur jambes à leurs cou. Mais deux d’entre eux n’ont pas pu échapper à la flicaille. Tous deux, Tanyi Joseph et Chi Eric, installés à Bafoussam depuis le début de la crise dans le NOSO « mangent la terre » qu’ils se sont lancés dans le frelatage parce qu’ils ont faim.