Jeune Afrique se demande dans un article si après la nomination du juge d’instruction au niveau du tribunal militaire va accélérer les choses au niveau de l’enquête. Le média panafricain pousse le curseur loin jusqu’à se demander si l’on va s’attendre à de nouvelles arrestations.

« Le cas de Léopold Maxime Eko Eko est évidemment suivi de près à la présidence, où Paul Biya se tient informé de l’avancée de l’enquête via plusieurs canaux, dont Martin Mbarga Nguélé, directeur général de la Sûreté nationale, le contre-amiral Joseph Fouda et Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la Défense et autorité de tutelle des tribunaux militaires. La convocation au secrétariat d’État à la Défense, le placement en détention puis l’inculpation du patron de la DGRE ont tous été l’objet d’une consultation et d’une validation du chef de l’État en personne. Ce dernier suit également de près les éventuels développements pouvant mettre en cause les ministres de la Justice, Laurent Esso, et des Finances, Louis-Paul Motaze, cités dans les interrogatoires de Justin Danwe. Aucun des deux hommes n’a été officiellement entendu dans cette affaire », pointe Jeune Afrique

« D’après une source proche de l’enquête, plusieurs auditions, voire interpellations, pourraient avoir lieu prochainement pour continuer de clarifier la chaîne de responsabilité et de commandement ayant mené à l’assassinat de Martinez Zogo. Afin de pousser la justice à explorer toutes les pistes, la veuve de l’animateur radio s’est portée partie civile, un statut qui doit permettre à ses avocats d’avoir accès au dossier d’enquête. Les principaux suspects ont pour le moment été inculpés pour « filature, enlèvement et torture », en ce qui concerne Léopold Maxime Eko Eko, ainsi que Justin Danwe et ses hommes, et pour « complicité de torture », en ce qui concerne Jean-Pierre Amougou Belinga. Ces chefs d’inculpation sont susceptibles d’évoluer en fonction de l’avancée de l’instruction. », révèle le Magazine Panafricain