Un nouveau chapitre s'ajoute aux relations tumultueuses entre Samuel Eto'o et Seidou Mbombo Njoya. La Confédération Africaine de Football (CAF) vient d'invalider leurs candidatures respectives pour un poste au sein de son Comité Exécutif, mettant ainsi fin aux espoirs d'une confrontation qui promettait d'être électrique.

L'information, dévoilée le 25 janvier dans la liste officielle des candidatures retenues par l'instance africaine, vient clore les spéculations autour d'un possible duel entre les deux personnalités camerounaises. Une vingtaine de candidats ont été retenus, parmi lesquels figure Patrice Motsepe, seul prétendant à sa propre succession à la présidence.

Les raisons de ces invalidations diffèrent pour les deux protagonistes. Pour Mbombo Njoya, actuellement quatrième vice-président de la CAF, c'est l'absence d'un mandat de la FECAFOOT qui lui a été fatale. Une formalité administrative qu'il n'a pas jugé utile de solliciter auprès de son rival et successeur à la tête de la fédération camerounaise, Samuel Eto'o.

Ce dernier, malgré le soutien de la FECAFOOT qu'il préside, se heurte quant à lui à l'article 45 des statuts de la CAF. Sa condamnation du 5 juillet pour "manquement à l'éthique" le rend inéligible, même si son avocat évoque la possibilité d'un appel, précisant à Jeune Afrique qu'ils sont "dans les délais".
Cette situation ravive les tensions entre les deux hommes, dont la dernière confrontation remonte à décembre 2019, lors de l'élection à la présidence de la FECAFOOT. Une victoire d'Eto'o qui avait laissé des traces, au point que la passation de service n'a jamais eu lieu.

Une dernière option reste néanmoins possible pour les deux candidats malheureux : la cooptation par le président Motsepe. Sur ce terrain, Mbombo Njoya, proche collaborateur du président sud-africain, pourrait avoir l'avantage sur Eto'o, dont les relations avec Motsepe sont notoirement tendues.

L'issue de cette situation pourrait redessiner les équilibres au sein du football africain, alors que la CAF s'apprête à renouveler ses instances dirigeantes.