Une trentaine de jeunes femmes et des gérants d’établissements de loisirs devant le procureur depuis hier.
Le sous-préfet de Douala III, Zakariaou Njoya, a conduit mercredi 10 juin 2015 une opération de fermeture et d’interpellation dans certains établissements hôteliers qui exercent en marge de la règlementation alentour de Dakar, Carrefour Nelson Mandela et Brazzaville, des quartiers défavorisés.
Une trentaine de ces snacks et auberges irréguliers (sur 85) ont vu leurs portes fermées par des scellés. 32 des 33 jeunes femmes (d’une moyenne d’âge de 16 ans, a appris CT de source officielle) interpellées dans ces circonstances ont été présentées au procureur de la République près le tribunal de première instance de Douala-Ndokoti hier.
Soupçonnées d’être des péripatéticiennes, elles devraient s’expliquer au cours d’une enquête ouverte. L’une des suspectes a quitté les cellules de la police car elle a pu démontrer (mariée à un fonctionnaire, cette dame faisait une course dans les parages) que son interpellation est le fruit d’un malheureux hasard.
Quatre gérants des établissements dans lesquels ses compagnes d’infortune traînaient et une femme, présumée tenancière de maison close, sont aussi entre les mains de la police judiciaire. Ils auront à répondre de l’accusation de proxénétisme.
La descente répressive des autorités administratives (y compris celles en charge du tourisme) s’est justifiée par les nombreux désordres que la sous-préfecture y a constatés, a expliqué M. Njoya. Prostitution, planification des activités de grand banditisme y trouvent un terreau fertile.
Qui plus est, une jeune personne a été récemment retrouvée morte dans une auberge du coin. Le préfet du Wouri a donc autorisé l’opération d’avant-hier. Laquelle va se poursuivre ce vendredi 12 juin 2015.