Actualités of Saturday, 17 June 2017

Source: camer.be

De très graves accusations contre les gouverneurs et les préfets

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Gestion foncière. Le problème de l’accaparement était au centre des débats avant l’adoption de la loi portant coopération technique avec la Tunisie. Il y a des sujets, comme le foncier, sur lesquels l’Assemblée nationale se met en accord parfait, sans considération de partis politiques et de leurs oppositions.

Hier, 15 juin 2017, lors de la séance plénière, plusieurs députés ont pris la parole et ont parlé d’une même voix pour dénoncer l’accaparement des terres par des particuliers. « Il s’agit d’un problème grave. Des individus ont pris la moitié des villages, sans se soucier du sort des riverains », s’indigne l’honorable Faustine Fotso, du Rdpc.

Les premiers accusés sont les autorités administratives qui n’ont jamais aussi bien porté leur nom : « chef de terre ». « Les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets sont propriétaires fonciers partout au Cameroun », déclare Martin Oyono, également député du Rdpc.


L’honorable Evaristus Njong du Sdf enfonce le clou : « Tous les gouverneurs de ce pays ont des terres partout où ils ont servi. » Patricia Ndam Njoya, député Udc, conclut par des regrets sur le fait que les autorités administratives s’écartent de leurs missions : « les autorités ne peuvent être que des facilitateurs. Ils doivent le comprendre ainsi car, malheureusement, ils ne facilitent pas toujours la tâche ».

Mais il n’y a pas que les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets qui accaparent les terres. Martin Oyono a remis sur la table le contentieux foncier autour du projet du complexe industrialo portuaire de Kribi. Il regrette que la construction de la route menant au port connaisse les mêmes dérives constatées lors de la phase de construction du port proprement dit. Selon le député du département de l’Océan, des personnes venues d’ailleurs ont flairé la bonne affaire autour des indemnisations.