Un avenant a été accordé au Cameroun hier au cours de la neuvième session du comité d’orientation et de suivi du C2D à Yaoundé. La neuvième session du Comité d’orientation et de suivi du Contrat de désendettement-développement (COS-C2D) tenue hier à Yaoundé a été l’occasion pour les parties camerounaise et française de signer l’avenant audit contrat d’une valeur de 38 milliards de F. Cet avenant prend en compte les dépenses militaires liées aux défis sécuritaires dans la sous-région ainsi que le contexte économique fragile auquel le Cameroun doit faire face. En effet, selon l’ambassadrice de France, Christine Robichon, co-présidente du COS-C2D, en février dernier, le ministre français des Affaires étrangères et du Développement International, Laurent Fabius a, proposé au chef de l’Etat, Paul Biya, un moratoire sur le C2D pour soulager les finances de l’Etat camerounais.
La rencontre d’hier a, par ailleurs, permis de faire le point sur la mise en œuvre du deuxième C2D. Il s’en dégage, pour l’ambassadrice de France, une appréciation globalement positive de la modification des procédures de passation des marchés publics. En effet, en octobre 2014, une mission tripartite a séjourné au Cameroun pour évaluer à mi-parcours la mise en œuvre du deuxième C2D au Cameroun et fixer les grandes lignes du troisième C2D. L’ambassadrice a signalé que : « La mission a confirmé la pertinence des programmes développés dans le cadre du deuxième C2D, notamment la modernisation de l’agriculture familiale et la mise en œuvre du programme national de développement participatif pour une décentralisation effective ».
L’année 2014 étant entre autres marquée par la livraison des premières salles de classe d’écoles primaires, le démarrage des programmes d’insertion des jeunes à l’issue de leur formation agricole. Le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, par ailleurs co-président du COS-C2D, a souligné que les remarques faites par le bilan des actions entreprises dans le cadre du deuxième C2D dénotent d’une utilisation insuffisante des financements, ainsi qu’une insuffisante transformation des produits.
Toutefois, il a indiqué que si la dynamique est maintenue et améliorée, le Cameroun pourra préparer le troisième C2D, dit de maturité, dont le début de la mise en œuvre est prévu pour 2017. Dans la même lancée, le prochain rendez-vous, prévu en juin 2015, devrait permettre d’esquisser les contours du troisième C2D. Le deuxième C2D, couvrant la période 2011-2016, d’une valeur de 214 milliards de F, a été centré sur l’éducation, la santé, l’agriculture et le développement rural, le développement urbain, les infrastructures, la formation professionnelle.