Actualités of Friday, 30 June 2017

Source: camer.be

Depuis sa cellule, Mancho Bibixy parle de son incarcération à Kondengui

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L’animateur radio placé en détention provisoire à Kondengui qui s’exprime dans une vidéo se considère comme un cadavre. L'animateur radio devenu célèbre depuis le déclenchement de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest fait encore parler de lui.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux il y a quelques jours, l’animateur détenu à la prison centrale de Yaoundé depuis janvier 2017, parle de la procédure judicaire en cours.


Selon lui, « On ne m'a jamais posé de question au tribunal depuis notre première comparution le 1er février 2017. C'est du vrai dilatoire afin de gagner en temps » fait-il savoir d'un air décontracté. Très à l'aise dans sa diction, l'ancien animateur de la radio privée Abakwa Fm émettant à Bamenda promet de faire des déclarations fracassantes dès que l'occasion se présentera.

« Le jour où ils décideront me poser juste une question qui né- cessite une réplique, Je leur dirais certaines vérités. Ils regretteront de m'avoir incarcéré » lance Mancho Bibixy d'un sourire placide.

Arrêté le 30 novembre 2016 pour son discours jugé hostile, il revient sur le film de son arrestation d'un air amusant. Il dit n'avoir pas été surpris. « C'est à la neuvième tentative que j'ai été arrêté après huit échecs. Je n'étais pas surpris par mon arrestation parce que j'étais pourchassé. Je leur ai fait savoir qu'un cadavre n'a pas peur de la tombe » renseigne l’activiste.

Mancho Bbc fait partie des 25 personnes arrêtées et détenues ‘’ hostilité contre la patrie, sécession, guerre civile, révolution, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte aux agents publics de l'Etat et résistance collective ‘’.

Pour Bibixy, « Celui qui se bat et s'en fuit sera toujours appelé à se battre un jour car un cadavre n'a pas peur de la tombe », conclut l'animateur.


C’est ce 29 juin que les débats dans l’affaire des leaders anglophones sont sensés de débuter au tribunal militaire de Yaoundé.

C’est la première audience depuis le rejet de la mise sous sous surveillance judiciaire des deux leaders du consortium anglophones que sont le Dr. Fontem Neba et Me Felix Kongho Agbor.