Actualités of Tuesday, 8 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Dernière Minute : le DG de la SIC traine le journaliste Samuel Bondjock en justice

le Journaliste Samuel Bondjock et le Dg de la SIC Ahmadou Sardaouna le Journaliste Samuel Bondjock et le Dg de la SIC Ahmadou Sardaouna


• Le Dg de la Société Immobilière du Cameroun reproche au journaliste de l'avoir diffamé dans un de ses articles

• Une citation directe a été servie à Samuel Bondjock

• Il est attendu au tribunal de Première Instance de Yaoundé le 10 mars prochain




Samuel Bondjock, Directeur de Publication du journal Direct Info fait l'objet d'une poursuite judiciaire par le Directeur Général de la Société Immobilière du Cameroun (SIC), Ahmadou Sardaouna. Ce dernier l'accuse de l'avoir diffamé dans un article qu'il a publié dans son journal. Le journaliste est attendu au tribunal de Première Instance de Yaoundé centre administratif le 10 mars prochain à 7h30.



En effet, selon les documents consultés par la rédaction de camerounweb.com, le Directeur Général de la SIC, Ahmadou Sardaouna, accuse le Directeur de publication du journal Direct Info, Samuel Bondjock, d'avoir publié un article de presse diffamatoire, en date du 1 er décembre 2022, dans lequel il le présentait comme complice dans la construction illégale d'une mosquée, sans autorisation, ni permis de bâtir, sur un espace inapproprié du site des logements sociaux d'Olembé à Yaoundé, alors même qu'un espace bien précis a été réservé pour les confessions religieuses.

Selon une source bien introduite, la dévolution de terrain de l’état n’incombe pas à la SIC mais au préfet concernant le terrain privé de l’état et sous préfet pour le domaine national.

Par le truchement de son avocat Me Nkana Jules, le patron de la SIC, Ahmadou Sardaouna indique qu'après la publication de cet article, le journaliste Samuel Bondjock a été saisi pour un droit de réponse mais n'a pas observé le préalable obligatoire du droit de réponse mis à la charge de tout journal dont toute personne estime avoir été lésé par le contenu. C'est ainsi donc qu'il a décidé de saisir les juridictions compétentes afin que son honneur et sa considération qu'il estime avoir été atteints soient lavés. Ahmadou Sardaouna martèle que les faits allégués contre lui par le journaliste sont faux et lui demande d'apporter les preuves devant la justice.


Une citation directe a été servie à Samuel Bondjock le 4 mars dernier par l'huissier de justice Me Ebode Raphaël. Le journaliste est poursuivi pour "diffamation". Une infraction réprimées par le code pénal camerounais en son article 305. Lequel article dispose que: '' Est puni d'un emprisonnement de six jours à six mois et d'une amende de 5000 à 2 000 000 de Fcfa ou de l'une de ses deux peines seulement, celui qui par l'un des moyens prévus à l'article 152 porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne en lui imputant directement ou non des faits donc il ne peut rapporter la preuve. Que ces peines s'appliquent également aux auteurs de diffamation commis par voies de presse écrite, radio ou télévision sans préjudice du droit de réponse et droit de rectification (...)''.

Samuel Bondjock est convoqué ce jeudi 10 mars 2022 au tribunal de première instance de Yaoundé - Centre administratif à 7h30min pour la première audience.


Il faut tout de même relever pour mémoire que, le DG de la SIC est le garant de ce site d'Olembé, pour avoir reçu officiellement, en date du 30 décembre 2019 à Olembé, un mandat de gestion des sites des logements sociaux du Cameroun, signé par madame le ministre de l'habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, en présence du ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières, Henry Eyebe Ayissi et de plusieurs autres personnalités.