La crise malienne divise des camerounais et pas des moindres. Deux cadors de l'opinion publique camerounaise se déchirent sur des sujets liés au Mali et aux dernières actualités émanant de ce pays de l'Afrique de l'ouest.

Les violences djihadistes sont en recrudescence au Mali, où l’armée a annoncé, jeudi 21 juillet, la mort de trois soldats et trois « terroristes », tués au cours d’une série d’attaques perpétrées dans le centre et l’ouest du pays. Dans un communiqué, l’armée a imputé les attaques de la matinée à la Katiba Macina, affiliée au groupe djihadiste Al-Qaida.

A Douentza (centre du pays), une attaque au véhicule piégé suivie de tirs dirigés contre un poste militaire vers 6 h 30, heure locale (7 h 30, heure de Paris), a fait un mort et treize blessés parmi les soldats ; trois morts parmi les assaillants, fait savoir le communiqué.

D’autres attaques ont été enregistrées dans les localités de Koro, Ségou, Bapho et Mopti, sans faire de victimes. Jeudi, l’armée malienne avait déjà annoncé avoir « neutralisé » une cinquantaine de « terroristes » lors de plusieurs opérations menées entre le 14 et le 18 juillet dans le centre et l’est du pays.

Le Mali, pays pauvre et enclavé du Sahel, est plongé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012 dans le Nord. Le pays a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires, en août 2020 et en mai 2021.

D'après Actu Cameroun, se prononçant sur cette crise l'avocat de la société civile Me Christian Bomo Ntimbane a déclaré ceci : « la multiplication des tentatives de coups de force contre la junte militaire au pouvoir au Mali, vraies ou fausses, démontrent une seule évidence : l’unanimité du peuple malien autour de cette junte dont on parle tant, est une vue de l’esprit. Qu’elles soient considérées par les soutiens de la junte comme des instruments de la France ou de la Côte d’Ivoire, encore que ce sont des jugements de valeur, ils n’en demeurent pas moins que les forces opposées, sont des maliens qui ne veulent pas de cette junte au pouvoir. »

Un commentaire qui n'est pas du goût du Dr Jean Crépin Nyamsi qui a indiqué que : « Parfois je me demande si Maître Christian Bomo Ntimbane est vraiment de la société civile » avant de poursuivre : « Comment un avocat peut faire une analyse de ce genre? Ce n’est plus un secret cher maître. La France passe par la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali. Tu ne comprends pas quoi ici? Quand il y’a eu rébellion en Côte d’Ivoire, les rebelles étaient seulement ivoiriens ? D’ailleurs tu as toujours déclaré que Gbagbo était un dictateur et Ouattara, un homme de paix. Je ne suis même pas surpris de voir une analyse pareille venant de toi. Je persiste et je signe, c’est la France via la Côte d’Ivoire qui veut renverser la junte au pouvoir au Mali et j’ajoute même que les 49 militaires arrêtés venaient pour ça. »