Alors que le Cameroun s'apprête à accueillir la nouvelle année, une invitation inattendue soulève des questions intrigantes. Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), est convié au traditionnel échange de vœux au Palais de l'Unité par le Président Paul Biya.

Le geste de la présidence ne passe pas inaperçu, surtout au moment où le PCRN traverse une période de turbulences internes. Une querelle de leadership oppose Cabral Libii, élu président du parti en 2019, à son fondateur Robert Kona, revendiquant également la présidence.

Ce vendredi 05 janvier 2024, au cœur des festivités présidentielles, Cabral Libii se trouve parmi les personnalités invitées à présenter leurs vœux au chef de l'État. Cet événement officiel met en lumière la reconnaissance institutionnelle persistante de Libii en tant que président du PCRN, malgré la bataille juridique qui fait rage.

Le fondateur du PCRN a saisi la justice pour contester la légitimité de l'élection de Cabral Libii à la tête du parti. Le procès, initialement prévu le 4 janvier, a été renvoyé au 1er février. Cette crise, exposée devant la juridiction civile, soulève des interrogations sur la stabilité et l'unité au sein du PCRN.

L'invitation de Cabral Libii à cet événement prestigieux pose la question de la perception de la crise au sein des institutions de la République. Est-ce un acte symbolique de reconnaissance, ou bien une tentative de calmer les tensions internes en reconnaissant le leadership de Libii?

Au-delà des vœux échangés, la présence de Cabral Libii au Palais de l'Unité offre une scène politique captivante. La cérémonie pourrait non seulement refléter la reconnaissance persistante de son leadership, mais aussi être interprétée comme un signe de l'importance du PCRN dans le paysage politique camerounais. Cependant, les tensions internes demeurent palpables, et le procès à venir promet d'apporter des éclaircissements sur l'avenir du parti.