Actualités of Monday, 1 August 2022

Source: www.camerounweb.com

Dernière minute : de graves accusations pèsent sur le MRC, de jours sombres annoncés

Ce n'est pas la première fois qu'il envoie une pique à son ancien parti. Ce n'est pas la première fois qu'il envoie une pique à son ancien parti.

Depuis que l’avocate et militante des droits humains, Michelle Ndoki a annoncé, le 5 juin, son intention de briguer la présidence du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, en 2023, beaucoup de choses se sont chamboulées au sein du parti présidé jusqu'à lors par Maurice Kamto.

Aux dernières nouvelles, en plus des tractations liées à la candidature de Michelle Ndoki, à la visite de Macron et autres, une nouvelle affaire vient secouer le parti. En effet, le MRC est accusé d'être un parti tribaliste. Quand on sait que le tribalisme est sévèrement puni au Cameroun, et que c'est l'une des causes de la guerre séparatiste, l'on s'inquiète déjà de la gravité de ces accusations en vers le parti de l'opposition.

Depuis 2019 et l'adoption de la loi contre le tribalisme, toute personne reconnue coupable de propos haineux à caractère tribaliste sera punie :
– d’un emprisonnement d’un à deux ans,
– d’une amende comprise entre 300 .000 et trois millions de Fcfa.

L’alinéa 3 nouveau du Code pénal, condamne plus gravement les catégories de personnes appartenant aux corps des fonctionnaires, les leaders politiques et religieux, les membres d’organisations non gouvernementales et les hommes de médias. Aussi le journaliste reconnu coupable d’outrage à la tribu par voie de presse pourrait-il verser une amende allant jusqu’à 20 millions de Fcfa.

En rappel, les discours de haine et ethniques ont gagné en intensité au Cameroun avec la crise sociopolitique et sécuritaire des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mais aussi, au lendemain de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, notamment avec la contestation de certains leaders politiques d’opposition. Avec un peu plus de 250 ethnies, le Cameroun veut plutôt en faire une richesse, et non un moyen d’exclusion.

Alors cette accusation émise par le journaliste Sam Severin Ango, n'est pas à prendre à la légère. Il faur le rappeler, ce dernier est un ancien membre du parti qu'il accuse aujourd'hui. « Le MRC de Maurice Kamto tombe le masque : parti tribalo ethnique aux relents fascistes » questionne t-il.

D'après le confrère Actu Cameroun, ce n'est pas la première fois qu'il envoie une pique à son ancien parti.

« Ce qui m’a choqué dans le MRC est le fait que je n’ai pas reçu tous les soutiens du parti pour travailler dans une région fermée à l’opposition comme le sud... Nous nous sommes sentis abandonnés par Maurice Kamto dans le Sud. Il n’y est jamais allé en visite alors que c’était là-bas qu’on l’attendait le plus. On ne me donnait rien du tout au MRC en terme davantage. » lit-on chez le confrère.