Contrairement aux déclarations de son conseiller spécial, Steve Oyono, et aux messages qu'il diffuse au sein des cercles de golfeurs, Lothin Elessa Louis Deschamps n'est pas sorti d'affaire. Il est actuellement impliqué dans une affaire de détournement de fonds associatifs, de création de comptes bancaires parallèles, et d'usurpation de titre au sein de la Fédération Camerounaise de Golf. Ces accusations ont conduit à son arrestation la semaine dernière à l'Hilton Hôtel de Yaoundé. Par la suite, il a été placé en détention à la Police Judiciaire, puis déféré au Parquet le vendredi 15 septembre, où il a passé toute la journée en cellule de détention avec des délinquants.
"Lothin Elessa doit cesser de prétendre qu'aucune charge n'a été retenue contre lui et qu'il n'a jamais été détenu dans les cellules de la PJ et du Parquet", a averti le journaliste Boris Bertolt. "S'il continue à le faire, non seulement je publierai ses photos, mais je révélerai également le nom de la personne qui s'est portée garante pour lui devant le Procureur chaque fois que cela sera nécessaire. En termes juridiques, cela s'appelle une 'libération sous caution', ce qui signifie qu'il reste sous la supervision de la justice et n'a pas une totale liberté de mouvement."
Le nom de Lothin Elessa est désormais lié à une enquête judiciaire publique, et son maintien à domicile est dû au fait que le parquet a découvert l'existence d'une organisation criminelle derrière les détournements signalés dans la plainte déposée par le département financier de la fédération. "Comme je l'explique à nos lecteurs, lorsque le procureur détient un criminel, il ne fait pas de bruit, il lui permet de s'agiter pour que des éléments de preuve supplémentaires puissent être réunis contre lui", a poursuivi Boris Bertolt.
"Il s'agit précisément de ce que le parquet fait dans cette affaire. Toutes les autres personnes impliquées avec Lothin Elessa dans le vol de l'argent de la Fecagolf seront interrogées, arrêtées, et transférées au Parquet. Leurs noms ne sont plus un secret pour personne ; certains d'entre eux travaillent à la SNH, d'autres au Ministère des Affaires Sociales, et certains exercent leurs activités à l'Université ou dans une petite agence de publicité ayant CAMTEL comme client", a conclu Boris Bertolt.